Les ex-employés du Matin exigent un plan social acceptable

Cinq mois, une semaine et un jour après l'annonce de la fin du Matin sur papier, l'entreprise de médias zurichoise Tamedia n'a toujours pas soumis de plan social décent aux 41 journalistes, photographes et graphistes licenciés, ont écrit les personnes concernées dans une lettre ouverte qu'ils ont lue devant le bâtiment d'édition de Tamedia à Lausanne et distribuée aux passants. Les protestataires portaient des plaques jaunes avec un poing combatif et l'inscription "Soutien aux 41 du Matin". Les négociations avec la direction de Tamedia sont au point mort, a déclaré une employée au nom des 41 collaborateurs licenciés, en déplorant : "Tamedia fait semblant de poursuivre les négociations, mais n'a fait aucune concession depuis juin, rien".

Tout cela est du temps perdu. Au lieu de pouvoir se former et se réinsérer dans un marché du travail difficile, on attend toujours une compensation financière et des mesures de soutien. La plupart des 41 collaborateurs du Matin Print sont au chômage depuis l'arrêt du journal.

Tamedia veut un arbitrage
Le groupe de médias Tamedia avait fait savoir mercredi soir qu'il était prêt à emprunter la voie de l'arbitrage pour régler la question de l'indemnisation des collaborateurs licenciés du Matin. Tamedia estime que le plan social proposé est généreux et correspond aux usages de la branche et aux réalités du marché du travail. L'offre est même meilleure que celles faites par d'autres éditeurs suisses ces dernières années, a souligné Tamedia.

Les rédactions de Tamedia Romandie avaient entamé une grève en juillet pour protester contre l'arrêt de la version imprimée du Matin, mais celle-ci avait ensuite été suspendue au profit d'une solution négociée. La dernière édition imprimée du Matin est parue le 21 juillet. (SDA)