Appels publicitaires indésirables des caisses maladie : 80 signalements - mais seulement deux amendes

La commission de surveillance compétente a reçu cette année 80 signalements d'infractions à l'interdiction de démarchage téléphonique non sollicité par les caisses-maladie. Mais seuls deux démarcheurs ont également été sanctionnés pour cela.

Krankenkassen-WerbeanrufeDepuis le début de l'année, un "accord sectoriel Intermédiaires en assurance maladie" réglemente notamment ce que l'on appelle le démarchage à froid, c'est-à-dire le fait que des intermédiaires contactent des clients potentiels sans accord préalable ou sans tenir compte de l'astérisque dans l'annuaire téléphonique.

Cela permettrait de distinguer les intermédiaires sérieux de ceux qui ne respectent pas les normes de qualité, a fait savoir lundi la commission de surveillance. Elle est chargée de veiller au respect de l'accord. En cas d'infraction grave, les amendes peuvent aller jusqu'à 100 000 francs pour l'assurance de base et 500 000 francs pour l'assurance complémentaire.

Cette année, la commission a reçu 80 rapports d'infraction à l'accord interprofessionnel. L'année dernière, il y avait eu 300 annonces, comme l'a précisé le président de la commission Lucius Dürr.

Le recul semble indiquer que l'accord "commence à porter ses fruits" et que l'autorégulation fonctionne, a-t-on appris. Mais seules deux plaintes ont abouti à des sanctions, avec des amendes de 15 000 francs et des frais de procédure de 10 000 francs supplémentaires. Les sanctions ne sont pas encore entrées en vigueur.

Dans 29 cas, aucune procédure n'a été ouverte, a déclaré Dürr. La raison en est que les cas n'ont souvent pas pu être attribués à un assureur en particulier.

Commissions réglées

Parallèlement, la commission de surveillance a précisé les limites supérieures de la commission pour le courtage de caisses-maladie. Pour la conclusion d'un contrat dans l'assurance de base, celle-ci s'élève à 70 francs au maximum, pour une assurance complémentaire à 12 primes mensuelles au maximum.

Ces montants maximaux ne doivent pas non plus être dépassés en raison de prestations de conseil supplémentaires - comme par exemple pour une application de santé -, a fait savoir la commission. De même, aucune indemnité supplémentaire ne peut être versée pour le conseil de clients étrangers ayant un besoin d'information plus important.

L'accord de branche avait été signé par une grande majorité des assureurs. Ils représentent plus de 90 pour cent des assurés. La commission de surveillance serait favorable à ce que l'accord soit déclaré de force obligatoire.

Le Conseil fédéral a adopté en mai un message en ce sens, qui modifie la loi fédérale sur la réglementation de l'activité d'intermédiaire d'assurance. Cette semaine, la commission de la santé du Conseil national en discute.

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