La numérisation remplace la gestion des fiches dans les prisons zurichoises

La numérisation doit aussi atteindre les prisons zurichoises : La direction de la justice veut acquérir, sous le titre "Smart Prisons Zürich (SMAZH)", une plateforme logicielle qui améliore les processus internes. En outre, les détenus doivent recevoir des terminaux sécurisés.

Le canton de Zurich modernise l'exécution des peines : il crée des terminaux numériques sécurisés pour les détenus ainsi qu'une plateforme logicielle pour les processus internes. (Image symbolique : Keystone/Ennio Leanza)

Les offres numériques sécurisées pour les personnes détenues ne sont disponibles que de manière isolée dans les institutions de détention et de réinsertion (Juwe) et les installations correspondantes sont obsolètes, a fait savoir jeudi la Direction de la justice.

Si dans les prisons, les procédures et règles internes sont transmises, les rendez-vous sont pris, les achats sont effectués, les repas sont coordonnés ou les demandes sont faites dans jusqu'à 15 langues, les collaborateurs et les détenus continueraient à communiquer presque exclusivement sur papier. "C'est là qu'une modernisation doit avoir lieu".

Selon le procès-verbal de la séance du Conseil d'Etat, "SMAZH" doit mettre à la disposition du personnel pénitentiaire un outil de travail moderne pour l'encadrement des personnes placées. Une offre centrale est par exemple une fonction de traduction moderne qui doit permettre d'éviter les "temps morts dus à des malentendus linguistiques".

Les détenus doivent également profiter de la numérisation : "Plus ils sont préparés en prison à une vie sans délit en liberté, plus leur réinsertion sera réussie". Les offres de formation numériques et le soutien à la préparation de la sortie - par exemple pour les candidatures - peuvent être une aide précieuse. Il s'agit de combler le fossé numérique entre les prisons et le monde extérieur.

Une première version de base doit être introduite cette année dans une institution pilote. Ensuite, les différents services seront mis en service par étapes.

Selon le procès-verbal du Conseil, les "coûts de mise en œuvre du projet" s'élèvent au total à près de 15 millions de francs jusqu'en 2033. Les dépenses sont considérées comme liées. Le renouvellement de la solution existante est une condition sine qua non pour que l'exécution des peines soit conforme à la loi, constate le Conseil d'Etat. (SDA)

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