Lucky looking for shops

Condé Nast fait les frais du lancement de son magazine de shopping Lucky

Condé Nast fait payer cher le lancement de son magazine de shopping LuckyPar Thérèse BalduzziAvec une campagne inhabituelle, Condé Nast lance en Amérique le magazine insolite Lucky. Il s'agit d'un guide de shopping pur et dur. Le nom du magazine fait référence à l'expression "to get lucky" (avoir de la chance), qui se rapporte sans aucun doute au fait de trouver la bonne pièce de garde-robe.
Le nouveau magazine de shopping cherche à attirer des lectrices potentielles par le biais de spots télévisés et cinématographiques, de publicités radio et d'affiches. Le slogan de la campagne est "Shopping. We understand completely". Afin de se distinguer des guides pour futures mariées et décoratrices d'intérieur, ce message est toutefois transmis avec beaucoup d'humour. Dans le spot télévisé, une jeune acheteuse fouille dans une série de hauts suspendus à une barre. Mais pendant longtemps, elle ne découvre que des choses insatisfaisantes. Ses associations négatives avec les objets trouvés - trop sexy, idiot, cow-boy - sont suggérées par des chansons appropriées. Lorsqu'elle tombe sous le charme d'un chemisier, un chœur d'anges se fait entendre.
Dans le spot cinéma le plus long (90 secondes), une jeune femme part faire du shopping avec sa meilleure amie Cheryl. Elles essaient ensemble des vêtements, se font conseiller au stand de cosmétiques, et le soir, la femme, heureuse, en parle à son mari. Il y a cependant un hic, sur lequel son mari essaie d'attirer son attention : Cheryl n'est pas une personne, mais un mannequin. Mais sa femme ne veut rien entendre, s'enfuit et erre tristement dans les rues. Lorsqu'elle rentre plus tard chez elle, elle découvre que son mari a entre-temps entamé une relation avec Cheryl. Happy end en bref : Au kiosque, la femme découvre Lucky.
Des affiches montrent à tour de rôle une version réincarnée de Lucky : une fois, elle est suspendue à un cintre sous la forme d'un sac en plastique transparent, ou bien elle se trouve dans la rue sous la forme d'un sac à provisions avec des cintres.
La campagne a été conçue par l'agence Black Rocket de San Francisco. Elle est également accompagnée de campagnes dans des magazines spécialisés s'adressant aux annonceurs. Condé Nast a dépensé huit millions de dollars pour cette campagne.
Heureux celui qui lit où l'on achète le mieux
Habituellement, les nouveaux magazines ne sont pas lancés avec des campagnes aussi importantes, et encore moins avec des spots télévisés. Mais il en va autrement pour Lucky. Le magazine, qui s'adresse aux femmes de 18 à 34 ans, ne parle que de shopping et donne des conseils à ce sujet. Alors que d'autres magazines féminins courtisent les femmes avec des gros titres sur le sexe et des photos de stars en couverture dans les kiosques et les supermarchés, cette possibilité est supprimée pour Lucky. Au lieu de cela, il faut faire comprendre au public l'utilité du magazine.

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