Le président de la SSR Cina ne veut "pas de tabous" dans la réforme de la SSR - et faciliter l'adhésion à Admeira

Dans une interview accordée à un journal, le président de la SSR Jean-Michel Cina a une nouvelle fois rejeté l'initiative No Billag, tout en admettant que la radio et la télévision publiques devaient être réformées. "Il n'y aura pas de tabous", a-t-il déclaré au journal valaisan Le Nouvelliste.

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"Nous allons tout analyser, y compris nos processus de production et notre infrastructure", a déclaré l'ancien conseiller d'Etat PDC valaisan. Selon lui, la SSR doit s'adapter à l'évolution numérique et aux nouvelles formes de consommation des médias, notamment celles des jeunes générations.

"Lorsque je suis devenu président de la SSR, j'ai créé un comité chargé de suivre la transformation numérique de l'entreprise", a déclaré Cina. "Ce sera l'un des grands projets des prochaines années".

Le président de la SSR a rejeté le reproche selon lequel la SSR occuperait le terrain des médias privés en multipliant son offre. A l'heure de la consommation numérique, le nombre de chaînes n'est pas l'élément central, a-t-il déclaré. La SSR n'a pas créé de nouvelles chaînes de télévision ou de radio depuis dix ans.

Ouvert à d'autres partenaires chez Admeira

Cina a également déclaré qu'il était conscient que la SSR devait tenir compte de ce qui se passe dans les entreprises privées. "Nous devons mieux nous démarquer de ces médias en présentant notre propre production audiovisuelle", a-t-il déclaré. Selon lui, la SSR doit également se concentrer sur la spécificité de la Suisse afin de pouvoir concurrencer les télévisions étrangères.

En ce qui concerne la concurrence dans la publicité, dans laquelle la SSR se trouve avec les médias privés, Cina s'est montré ouvert à "toute possibilité constructive dans la branche". Il est prêt à faciliter l'arrivée de nouveaux partenaires dans l'entreprise de commercialisation Admeira, que la SSR a créée avec Ringier et Swisscom.

Le 4 mars 2018, la Suisse votera sur l'initiative No Billag. Celle-ci demande la suppression des redevances radio et TV et interdit à la Confédération de subventionner les stations de télévision et de radio. Aujourd'hui, la SSR est financée à 70-73% par la redevance. Elle reçoit 1,235 milliard de francs sur les 1,35 milliard perçus au total. (SDA)

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