Sur le plan émotionnel, Swatch bat l'Apple Watch - pour l'instant.

Cela reflète le "volume d'émotion" mesuré aux États-Unis, en Chine et en Suisse. Le volume émotionnel donne une indication sur le degré d'émotion qu'une marque suscite globalement chez les consommateurs. En Suisse en particulier, le vainqueur est clairement Swatch, avec 40 points d'indice sur 100 possibles. Un très bon résultat, car les marques automobiles comme Audi et BMW déclenchent à peu près autant. Seuls certains produits chocolatés atteignent un volume d'émotions encore plus élevé grâce au plaisir de tous les sens.

Au cours des dernières décennies, Swatch a pu développer sa marque et s'ancrer dans l'esprit des consommateurs de notre pays pratiquement sans être inquiétée. Swatch est justement la marque la plus proche de son pays, avec laquelle de nombreux Suisses ont grandi. Ce n'est pas le cas aux Etats-Unis et en Chine - le volume d'émotions est certes un peu plus élevé sur ces marchés, mais il manque à Swatch un véritable avantage concurrentiel émotionnel.

Le patron de Swatch, Nick Hayek, se moque encore de l'Apple Watch. Nokia a fait de même en 2007 avec l'iPhone. En Suisse, Swatch a encore une nette longueur d'avance sur le plan émotionnel en ce qui concerne la fiabilité sympathique et digne de confiance - au niveau international, la marque manque de ces émotions et l'Apple Watch menace de dépasser Swatch. L'auteur de l'étude, Philipp Zutt de Zutt & Partner, explique : "Ce ne sont pas les produits meilleurs ou moins bons qui sont décisifs pour le succès, mais les expériences des clients autour d'un produit. Et dans ce domaine, l'Apple Watch a l'avantage, car Apple est le champion du monde de la création d'expériences clients uniques".

Pour accéder à l'étude complète, à une interview d'expert avec Karin Frick, directrice de la recherche et membre de la direction de l'Institut Gottlieb Duttweiler (GDI), ainsi qu'à une chronique avec une comparaison vidéo, rendez-vous sur Globalemotionsforum.com