Vier Pfoten lance une nouvelle campagne contre l'engraissement des animaux de boucherie

Le commerce et la consommation de foie gras sont florissants dans notre pays, car avec plus de 200 tonnes de foie gras importées chaque année, la Suisse fait partie du top 5 des plus grands importateurs de foie gras au monde. Vier Pfoten veut lutter contre cela et informer à grande échelle sur la cruauté envers les animaux qui se cache derrière ce prétendu mets raffiné. A l'occasion de la Journée mondiale anti-foie gras, l'organisation de protection des animaux lance sa nouvelle campagne d'affichage et souhaite inciter les consommateurs à poser un regard critique sur leur propre consommation.

Statu quo

Durant l'hiver 2018/19, Vier Pfoten a commandé, en collaboration avec l'organisation romande Stop Gavage Suisse, une vaste enquête sur le thème du foie gras. Le peuple suisse parle clairement : plus de trois personnes sur quatre considèrent le mode de production du foie gras comme de la cruauté envers les animaux - et pourtant, près d'une personne sur trois consomme du foie gras au moins une fois par an, le plus souvent à Noël. Le fait qu'il existe également des foies gras produits dans le respect des animaux est malheureusement une erreur tragique, car le gavage est toujours lié à une énorme souffrance animale.

Même une fois par an, c'est une fois de trop

Même la consommation unique de foie gras, prétendument négligeable, par exemple à Noël, pose un gros problème de protection des animaux. En effet, on estime qu'un million de canards et d'oies souffrent chaque année rien que pour la consommation suisse. Vier Pfoten en appelle donc aux consommateurs pour qu'ils refusent systématiquement et sans exception le foie gras. Car même une fois par an, c'est une fois de trop !

Ne pas toucher à Magret et autres produits de bourrage

Il est également particulièrement effrayant de constater qu'une grande majorité des personnes interrogées ne savent pas que le magret (généralement de canard) est également produit par gavage - et qu'elles le soutiennent donc en grande partie sans le savoir et sans le vouloir. L'étiquetage des magrets d'oie et de canard est en effet décisif, car on distingue d'une part le filet (non gavés) et d'autre part le magret (gavés).

Attention également aux confits, aux graisses et aux gésiers - ces produits sont eux aussi souvent issus de l'engraissement par gavage. Outre la viande, il ne faut pas oublier le duvet, car celui-ci peut également provenir d'animaux empaillés (et plumés à vif).

Qu'est-ce que le gavage ?

Pour le foie gras, Magret & Co., les canards et les oies sont engraissés de force - littéralement gavés - de la manière la plus brutale qui soit, jusqu'à presque mourir d'épuisement, et sont généralement détenus dans des cages minuscules. Pendant jusqu'à trois semaines et jusqu'à quatre fois par jour, on leur enfonce un tube ou un tuyau profondément dans l'œsophage et on leur pompe la nourriture directement dans l'estomac. Lorsqu'ils sont prêts pour l'abattage, leur foie pathologiquement obèse pèse dix fois le poids normal. De graves blessures de l'œsophage, des difficultés respiratoires et un taux de mortalité dix à vingt fois plus élevé accompagnent souvent cette pratique cruelle.