Les plaintes contre les influenceurs ont augmenté en Suisse

Pour la première fois depuis 2013, la Commission pour la loyauté a reçu près de 100 plaintes pour publicité déloyale. La plupart d'entre elles concernaient la discrimination sexuelle et la publicité agressive. Ce sont surtout les plaintes pour publicité cachée qui ont augmenté.

SKS

La CSL avait rejeté deux plaintes en octobre 2019 : Roger Federer et Xenia Tchoumitcheva n'ont pas fait de publicité clandestine, selon la commission.

 

La raison en est les nombreuses plaintes déposées par la Fondation pour la protection des consommateurs (SKS) contre des influenceurs suisses de premier plan, comme l'a indiqué jeudi la Commission Suisse pour la Loyauté (CSL).

La SKS avait contesté auprès de la Commission pour la loyauté un film de Roger Federer et une contribution de Xenia Tchoumitcheva sur Instagram, car ils n'étaient pas signalés comme publicité. La CSL avait toutefois rejeté leurs requêtes. (Werbewoche.ch a rapporté). La SKS a déposé un recours contre ces décisions. Celui-ci devrait être traité en mai, a déclaré Thomas Meier de la CSL à Keystone-SDA.

La SKS avait également contesté les contributions du snowboardeur Iouri Podladtchikov et de la vététiste Jolanda Nef. Dans ce cas, la Fondation pour la protection des consommateurs a obtenu gain de cause.

Près de 20 % de toutes les plaintes concernaient ce domaine. Un peu plus de plaintes encore ont été déposées pour de possibles violations des principes contre la discrimination sexuelle (22,5). Les plaintes concernant des méthodes de vente et de publicité agressives arrivent en troisième position (12,4 %).

Comme le nombre de plaintes contre les influenceurs a fortement augmenté, c'est désormais Internet qui est le canal médiatique le plus concerné, avec 37,5 pour cent des cas. Selon le communiqué, le nombre de plaintes contre des campagnes imprimées a diminué au cours des trois dernières années, passant d'environ 17 à un peu plus de 7 pour cent.

 

La moitié des recours acceptés

Sur un total de 97 cas, la CSL en a accepté la moitié. Un peu plus d'un tiers a été rejeté et la CSL n'est pas entrée en matière sur le reste. Dans la plupart des cas, la CSL s'est appuyée sur la loi contre la concurrence déloyale (LCD).

Huit pour cent de toutes les plaintes étaient des plaintes concurrentielles d'une entreprise contre des concurrents. Près de 12 % concernaient des lois et des directives telles que la loi sur la protection des marques ou des armoiries, l'ordonnance sur l'indication des prix (OIP) ou le code de la Chambre de commerce internationale (CCI) pour la communication marketing.

En Suisse, toute personne a le droit et la légitimité de dénoncer auprès de la Commission Suisse pour la Loyauté une communication commerciale qu'elle estime déloyale. (SDA)

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