Ottmar Hitzfeld, ambassadeur involontaire de la bière

Eichhof Retro a fait de la publicité avec une ancienne photo d'Ottmar Hitzfeld - sans son accord.

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Dans le cadre de la campagne Eichhof Retro, la brasserie appartenant à Heineken fait de la publicité dans les médias sociaux avec d'anciennes photos, accompagnées de phrases faisant référence à la bière rétro lancée en 2017 par "La bière de l'époque où...". Eichhof Retro est brassée avec une levure qui était utilisée dans les années 70. Le design de l'étiquette s'inspire également de l'original Eichhof de l'époque.

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Ce qui a attiré l'attention de la Schweiz am Sonntag : l'une des photos montre des footballeurs du FC Lucerne en train d'exulter, accompagnée de la phrase : "La bière de l'époque où les footballeurs faisaient encore de vraies vagues". On y reconnaît clairement la photo : Ottmar Hitzfeld, qui a joué pour le club lucernois en 1983 et 1984 et y a terminé sa carrière de footballeur.

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Hitzfeld, qui a renoncé à l'alcool en tant que footballeur actif et qui n'en boit que rarement aujourd'hui, n'est pas au courant de la publicité.

Interrogé par la Schweiz am Sonntag, Heineken indique avoir demandé le copyright via la banque de données d'images correspondante, n'avoir reçu aucune réponse et avoir par conséquent utilisé l'image dans un post unique. Le porte-parole de l'entreprise, Urs Frei, reconnaît que le processus "ne s'est pas déroulé correctement à 100 %" et que le message a donc été supprimé.

Aucun des joueurs représentés n'a donné son accord. Or, cela serait absolument obligatoire en cas de publicité avec des images historiques, comme l'explique l'avocate Rena Zulauf, chargée de cours en droit des médias et de la communication, à la Schweiz am Wochenende : "Les personnes représentées doivent être d'accord pour que leur image serve à faire de la publicité pour un produit ou un service". Dans de tels cas, il ne faut pas seulement clarifier le droit d'auteur, mais aussi obtenir l'accord des personnes représentées sur les photos.

Selon Zulauf, Hitzfeld pourrait réclamer un dédommagement de plusieurs milliers de francs et faire valoir un prélèvement sur les bénéfices - s'il parvient à démontrer que son image a permis d'augmenter les bénéfices d'Eichhof.

L'agence responsable de la publicité lors du lancement en avril était Jung von Matt/Limmat. (hae)

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