Le Parlement interdit la publicité agressive en matière de crédit

La publicité agressive pour les petits crédits sera interdite afin de protéger notamment les jeunes de l'endettement. C'est ce que veut le Parlement. Il mise sur l'autorégulation : le secteur du crédit peut définir lui-même ce qui est considéré comme une publicité agressive.

Jeudi, le Conseil des Etats a mis au point le projet, qui est désormais prêt pour le vote final. La seule question encore controversée était de savoir si une amende devait également être infligée en cas de violation par négligence de l'interdiction. La Chambre des députés s'est finalement ralliée au Conseil national sur ce point et a supprimé la sanction en cas de négligence de la révision de la loi sur le crédit à la consommation. En revanche, la violation intentionnelle de l'interdiction de la publicité agressive peut être punie d'une amende pouvant aller jusqu'à 100'000 francs.

Anita Fetz (PS/BS), qui s'était également engagée en faveur de la pénalisation des blessures par négligence, a déclaré que la loi deviendrait ainsi tellement inefficace qu'elle pourrait tout aussi bien être rejetée. Pirmin Bischof (PDC/SO) s'est inscrit en faux : la peine encourue en cas de faute intentionnelle ne couvre pas seulement le dol, mais aussi le dol éventuel. Un entrepreneur qui s'accommode de la violation de l'interdiction de la publicité agressive doit donc également s'attendre à une amende. Les deux chambres s'étaient déjà mises d'accord sur les grandes lignes du projet lors de précédentes délibérations. Elles misent notamment sur l'autorégulation :

Le secteur du crédit peut définir lui-même quelle publicité est considérée comme agressive. La loi exige qu'elle le règle dans une convention. Un projet est déjà disponible. Selon celui-ci, il faudra par exemple renoncer à l'avenir à distribuer des talon de demande de crédit dans la rue. Si aucun accord n'est conclu ou si le Conseil fédéral estime qu'il est insuffisant, il peut définir quand la publicité est considérée comme agressive.

Selon la loi, la capacité de crédit ne doit en outre pas être examinée uniquement en cas de doute sur l'exactitude des informations fournies par le demandeur. La société de crédit peut désormais exiger des documents de manière générale, par exemple un extrait du registre des poursuites ou un certificat de salaire. Les règles relatives aux crédits express sont également renforcées. (ATS)

Photo : Services du Parlement 3003 Berne

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