3e lunch des initiés IGEM sur le thème du second écran

Lors du troisième Insiderlunch de la communauté d'intérêts des médias électroniques IGEM sur le thème Second Screen et Social Media, la SRF a présenté les expériences faites avec ses applications.

"Le piège des millions" et "The Voice of Switzerland" ont été au centre des explications de Romain Haenni du centre multimédia de la SRF. L'application la plus populaire était l'émission musicale, qui a d'ailleurs obtenu un classement Onair élevé. Au premier trimestre 2013, 35 000 personnes en moyenne ont participé à ces émissions, et même 50 000 pour les trois émissions finales en direct. Il était également possible de participer en tant que membre virtuel du jury. Ces votes n'ont certes pas eu d'influence sur le résultat. Mais ceux qui y ont participé ont pu suivre la tendance auprès du public en ligne avant même l'annonce du résultat. L'accompagnement via un second écran est bien sûr particulièrement intéressant pour un quiz. Dans le cas du Millionfalle, 5000 personnes en moyenne se sont connectées et se sont mesurées les unes aux autres.

La promotion est particulièrement importante pour le succès des applications sur second écran. Ainsi, le 11 novembre 2013, le nombre de participants au jeu "Millionfalle" a augmenté d'un coup d'environ 1000 personnes après l'affichage d'un message indiquant que 68% de tous les joueurs en ligne avaient survécu à cette question. Comme tous les joueurs sont connectés et doivent fournir diverses informations personnelles, il est possible de procéder à des évaluations à volonté, comme par exemple la proportion d'hommes ou de femmes encore présents ou les cantons dans lesquels le plus grand nombre de joueurs participent, etc. La possibilité de se qualifier en tant que candidat en ligne pour une participation en studio était également particulièrement attrayante.

Pour les activités d'accompagnement sur le deuxième écran, ce sont surtout les émissions de quiz qui conviennent, mais elles doivent être basées sur des paires de questions/réponses simples. Pour les émissions en direct, il s'agit surtout de discuter de l'actualité en cours. Pour les programmes documentaires et de fiction, en revanche, ce sont des informations plus détaillées sur l'émission qui sont au premier plan. Pour SRF, les activités se sont traduites par une utilisation accrue dans le groupe cible des 15-49 ans. Ainsi, la pénétration a augmenté de 45% et la part de marché de 18%. Sur le plan qualitatif, les activités de second écran permettent une plus grande intégration des téléspectateurs et une meilleure fidélité à la marque.

En ce qui concerne la technologie d'accès, il s'est avéré que l'application est beaucoup plus populaire que le site web. Alors qu'au début, 65 pour cent des personnes participaient via le site web, ce pourcentage a très vite chuté à 15 pour cent. Le reste se fait par le biais d'une application dont le développement coûte, selon Romain Haenni, à peu près autant qu'une voiture de classe moyenne. Il ne faut pas non plus sous-estimer les frais de personnel. Ainsi, les diffusions de "The Voice" ont été accompagnées par cinq personnes et celle de "Millionfalle" par deux personnes qui se trouvaient directement à la direction de l'émission.

Toutefois, des questions se posent encore pour l'avenir. Ainsi, une chaîne doit se demander s'il est plus judicieux de proposer une application adaptable pour la chaîne ou pour chaque programme individuel. En effet, l'application de la chaîne est plutôt défavorable à la publicité, car elle génère un nombre d'utilisateurs relativement faible. Pour SRF, l'interdiction de la publicité sur Internet soulève en outre des questions de définition parfois épineuses. D'un autre côté, l'application fait de plus en plus souvent partie du package de licence pour les formats achetés (comme le piège à millions).

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Romain Haenni, SRF Multimediazentrum présente les chiffres des utilisateurs des médias sociaux à la Zunfthaus zum Rüden (Image : Oscar Alessio)
 

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