"On ne peut tout simplement plus concevoir la communication comme en 2012".

1. comment la publicité a-t-elle évolué depuis vos débuts ?

Autrefois, les faits étaient encore des arguments. Le temps était encore quelque chose que l'on avait. Si l'on considère à quel point la durée d'attention a diminué au cours des dernières années, on ne peut tout simplement plus concevoir la communication comme en 2012.

2. qui a été votre partenaire de déjeuner le plus amusant ?

Bobby McFerrin. Je lui ai parlé de son passé de scrabbleur avant sa carrière musicale. Et voilà qu'il ouvre le plateau de jeu.

3. ce que vous aimeriez le plus promouvoir ?

Pour les clients qui voient dans les défis de l'avenir non pas un fardeau, mais une envie et des opportunités.

4. le meilleur testimonial qui ait jamais existé ?

Je ne dirais pas la meilleure, mais Clémentine m'a poursuivi pendant toute ma jeunesse. Aujourd'hui encore, elle surgit impitoyablement dans mon esprit à la vue d'un emballage d'Ariel.

5. si vous n'étiez pas devenu publicitaire, que se serait-il passé ?

Probablement un fromager. Ou un peintre et un homme de lettres affamé.

6. l'opinion colportée selon laquelle on ne peut pas vieillir dans les agences est-elle vraie pour vous ou est-ce un préjugé ?

Il faut le reconnaître : Autrefois, il y avait l'un ou l'autre verre en plus, ce qui pouvait tout au plus nuire à l'endurance. Mais quel que soit le secteur dans lequel vous travaillez aujourd'hui : Si l'envie de découvrir de nouvelles choses n'est pas au rendez-vous, il n'y aura pas de lendemains qui chantent.

7. le modèle classique de l'agence a-t-il un avenir à long terme ?

Notre époque et nos défis sont de plus en plus complexes. Il serait prétentieux de croire qu'une agence classique puisse avoir seule la bonne réponse à tout. C'est pourquoi je loue notre collaboration interdisciplinaire avec les spécialistes de Farner dans toutes les disciplines de la communication. De la gestion du changement à la gestion de la réputation et des crises, en passant par les campagnes en ligne et hors ligne.

8. avez-vous déjà envisagé de quitter le secteur de la publicité ?

Bien sûr ! La première fois, le conseiller s'est transformé en concepteur-rédacteur. La deuxième fois, un réalisateur. La troisième fois, un directeur de création. Je suis curieux de voir ce qui va suivre.

9. quel est le rôle des récompenses dans le secteur de la publicité ?

Les prix posent des jalons. C'est (généralement) une bonne chose.

10. comment savez-vous si une idée est bonne ?

Même après y avoir réfléchi deux fois, j'y crois encore.

11. que vous vient-il à l'esprit lorsque vous voyez dans la rue ou à la télévision une campagne dont vous êtes l'auteur ?

On aurait pu faire mieux.

12. où voyez-vous actuellement le plus grand défi pour le secteur de la publicité ?

Que trop peu de gens se posent la question : Ce que nous sommes en train de faire est-il vraiment remarquable ? Autrement dit, qui vaut la peine d'être souligné. C'est-à-dire : vraiment pertinent pour les gens.

13. quelle est la meilleure chose que vous ayez faite au cours des cinq dernières années ?

Le bouquet de fleurs hebdomadaire pour ma femme.

Martin Fuchs est directeur de création et membre de la direction de Yjoo by Farner. Il a commencé sa carrière dans le conseil, puis a travaillé comme rédacteur/concepteur pour des agences à Cologne, Vienne, Londres et en Suisse. Il a ensuite travaillé comme producteur de télévision pour le "Kulturmagazin" de la télévision suisse, a réalisé des docu-films et des reportages télévisés au Cap, qui ont été diffusés sur ARD, SRF et dans des festivals de cinéma internationaux. Depuis plus de dix ans, il travaille comme directeur de création, notamment pour Ammarkt et The Washing Line. Il a rejoint Yjoo by Farner début 2017.

"13 questions" paraissent aussi bien en ligne que dans l'édition imprimée de Werbewoche. Réalisation : Thomas Häusermann.