Le Conseil suisse de la presse réprimande la Schweizerzeit pour un article sur les homosexuels dans les écoles

Le Conseil suisse de la presse réprimande le Schweizerzeit, dirigé par l'ancien conseiller national UDC Ulrich Schlüer. Le journal a violé le devoir de vérité avec l'article "'Falschsexuelle' im Klassenzimmer". En outre, l'auteur a déformé une citation.

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Le 14 juillet 2017, la Temps suisse a publié un texte fulgurant, écrit le Conseil de la presse dans un communiqué, selon lequel "les groupes de pression gays et lesbiens" ont accès à un nombre croissant de classes. "La dénormalisation de la bisexualité et de l'hétérosexualité est devenue depuis longtemps le mainstream de l'éducation sexuelle soutenue par l'Etat", concluait l'auteur. Gallen-Appenzell s'est plaint auprès du Conseil de la presse : l'article donne une fausse image de l'éducation sexuelle.

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Le centre a reproché à l'auteur de donner une fausse impression en affirmant que "derrière les portes fermées des salles de classe, l'endoctrinement radical en matière de genre a lieu". En effet, les enseignants et les écoles, ainsi que les parents s'ils le souhaitent, seraient informés du contenu et des objectifs de ces visites. Le Conseil de la presse en a conclu que l'expression "derrière des portes fermées" ne décrit pas fidèlement la pratique scolaire. Car pour le lecteur normal, cela signifie "à l'abri du public" ou, selon le dictionnaire, "en secret". L'auteur a donc créé une fausse image selon laquelle il se passe quelque chose d'inconvenant ou d'interdit dans la salle de classe.

Selon le code des journalistes, les journalistes ne doivent pas passer sous silence des éléments d'information importants. Le Conseil de la presse estime que cette règle n'est pas respectée : L'auteur a omis quelque chose dans une citation. Le message a ainsi été altéré et aggravé. En revanche, l'article n'était pas discriminatoire, a décidé le Conseil de la presse.

La plainte avait ceci de particulier que le directeur de la maison d'édition du "Schweizerzeit", l'ancien conseiller national UDC Ulrich Schlüer, y voyait "une attaque contre la liberté de la presse et d'expression garantie par la Constitution". Le Conseil de la presse rejette vivement ce point de vue.

Le Conseil de la presse est l'organe d'autocontrôle des médias suisses, soutenu par les associations professionnelles. Sa mission est de défendre la liberté de la presse en constatant les manquements à l'éthique professionnelle et d'offrir ainsi au public un point de contact lorsqu'il se sent injustement traité par des articles de presse. (pd)

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