La moitié des Suisses se préoccupent de leurs données

Wunderman Thompson Switzerland publie la 10e édition anniversaire du Media Use Index. L'étude donne un aperçu du comportement actuel des Suisses en matière d'utilisation des médias et d'information, présente les dernières tendances et explique les changements fondamentaux de la dernière décennie.

La protection des données, les influenceurs et la baisse de l'attention sont sur toutes les lèvres, mais dans quelle mesure ces thèmes sont-ils réellement pertinents pour la population suisse ? Par le biais d'un sondage en ligne représentatif, près de 2 000 personnes âgées de 14 à 69 ans ont été interrogées sur leur comportement en matière d'utilisation des médias et d'information. L'étude révèle que la moitié des personnes interrogées s'inquiètent pour leurs données, que les influenceurs sont plus divertissants que les médias classiques et que le smartphone est devenu une distraction irrésistible.

 

L'autocensure en ligne par peur de l'utilisation abusive des données 

Les utilisateurs prennent conscience de la valeur de leurs données. Cela influence leur comportement en ligne et alimente la peur d'une utilisation abusive des données. Ainsi, une personne sur deux se fait plutôt du souci pour ses données et une sur cinq n'a déjà pas osé faire une recherche sur Google. Outre l'autocensure, les mesures de sécurité se multiplient.

Par exemple, 55 % effacent régulièrement leur historique de navigation et une personne sur trois a masqué la caméra de son ordinateur portable. Pourtant, plus d'un tiers des personnes interrogées saluent les contenus financés par la publicité. Lorsque des données sont communiquées, une contrepartie est attendue.

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Vive la Voix

Les assistants vocaux sont à la mode, mais il existe encore de grandes différences dans leur utilisation : certes, une personne sur deux qui possède un smartphone utilise aussi l'assistant vocal, mais seuls 5 % l'utilisent aussi quotidiennement. En outre, l'utilisation est presque deux fois plus élevée en Suisse romande (40 %) qu'en Suisse alémanique (22 %).

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Les influenceurs ne peuvent pas être écartés

En Suisse, presque tous les jeunes (95 %) suivent au moins un influenceur, et en moyenne 65 % des jeunes de tous les groupes d'âge. Les musiciens sont les influenceurs les plus appréciés, des plus jeunes aux plus âgés. Alors que les femmes sont plus nombreuses à suivre les influenceurs dans les domaines de la culture et du style de vie, les hommes sont plus nombreux à suivre les sportifs. Par rapport aux médias classiques, les contributions des influenceurs sont notamment perçues comme plus divertissantes et plus inspirantes. En outre, ils fournissent des informations différentes.

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Le smartphone est placé sous le signe de l'hyper-interaction

Internet est le média le plus important de Suisse et est désormais plus souvent utilisé via le smartphone que sur l'ordinateur. Mais le smartphone ne nous rend pas moins sociables. Au contraire : il sert en premier lieu à communiquer par messages (surtout WhatsApp) et par e-mail. Et en tant que compagnon permanent, le smartphone est à portée de main d'une personne sur deux, même lorsqu'elle dort.

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Les "classiques" n'ont pas fait leur temps

La consommation en ligne d'informations se fait en premier lieu directement sur le portail Internet d'un titre de presse donné. Chez les 14-24 ans, elle se fait toutefois aussi en partie via les médias sociaux.

Les phares du paysage médiatique suisse en matière de confiance, comme SRF et NZZCes dernières années, de nouveaux médias de Challenger - par exemple Watson ou Instagram - cèdent du terrain. Toutefois, en période de crise comme la pandémie de coronavirus, ce sont les titres classiques qui bénéficient de la plus grande confiance, toutes tranches d'âge confondues.

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Nation du deuxième écran

Pendant que nous regardons des films et des séries, nous sommes aussi de plus en plus souvent au téléphone. Près de la moitié des personnes interrogées chattent en même temps ou surfent sur Internet via leur smartphone. Le sexe semble toutefois jouer un rôle à cet égard : Les femmes sont plus souvent multitâches. Elles atteignent des valeurs nettement plus élevées que les hommes dans presque toutes les activités parallèles. En revanche, un quart des hommes affirment ne pas pratiquer d'activités parallèles pendant la consommation de contenus télévisés.

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