Le groupe Ringier peut augmenter son bénéfice - "AI Board" fondé

Le groupe Ringier a décidé de faire de l'intelligence artificielle son thème principal en interne. Un "AI Board" nouvellement créé doit trouver des applications possibles pour Ringier. Quatre règles ont déjà été formulées, avec lesquelles Ringier veut travailler.

Lors du "Speak", Marc Walder parle des résultats commerciaux 2022 de Ringier et présente le AI Board. (Images : Ringier)

Le patron de Ringier Marc Walder a présenté mardi, lors de la manifestation "Speak" de Ringier, les quatre règles qui doivent s'appliquer dès maintenant à l'utilisation de l'intelligence artificielle : La première est que Ringier assume l'entière responsabilité de tout contenu créé à l'aide de l'intelligence artificielle.

La deuxième règle est qu'il est interdit aux collaborateurs de saisir des informations confidentielles dans une application AI. La troisième règle est que tous les collaborateurs doivent être conscients que les droits sur les contenus AI n'appartiennent pas à Ringier.

Les contenus AI sont identifiés

Et la quatrième règle, sans doute la plus importante : Ringier signalera toujours comme tels les contenus produits à l'aide de l'IA. Ainsi, si à l'avenir des textes sont écrits à l'aide de GPT ou d'autres applications IA ou si des images sont générées avec Midjourney, l'entreprise veut toujours le rendre transparent.

L'application de ces règles sera déterminante, a déclaré Walder. Le potentiel d'abus augmente. "Mais les médias doivent continuer à représenter la confiance et l'intégrité".

Michael Ringier : "Il faut des règles

Un groupe de travail nouvellement créé, appelé "AI Board", s'occupera en outre en interne du thème de l'intelligence artificielle. Il ne veut pas seulement s'assurer que les règles convenues sont appliquées, mais aussi élaborer des applications possibles. Le patron de Ringier, Marc Walder, fait notamment partie du "AI Board".

Le président du conseil d'administration Michael Ringier approuve les nouvelles règles créées. L'intelligence artificielle a besoin de règles humaines, surtout lorsqu'il s'agit de journalisme. "Les gens doivent pouvoir faire confiance aux médias", a-t-il déclaré devant les collaborateurs.

Pour Ringier, il n'est pas question de rejeter les applications IA de manière générale. "Le plus grand risque est de ne rien faire du tout".

Steffi Buchli et Michael Ringier.

Augmentation des bénéfices et du chiffre d'affaires

En même temps que l'information aux collaborateurs sur l'intelligence artificielle, Ringier a publié mardi les résultats commerciaux de l'année 2022. Celle-ci s'est bien passée sur le plan financier. Le groupe a augmenté aussi bien son bénéfice opérationnel que son chiffre d'affaires. En raison d'une structure d'entreprise différente, les chiffres présentés sont toutefois inférieurs à ceux de l'année précédente.

En 2022, Ringier a réalisé un chiffre d'affaires de 932,6 millions de francs et un Ebitda (résultat avant intérêts, impôts et amortissements) de 104,9 millions de francs.

Les raisons de ces chiffres plus bas : D'une part, Ringier a repris intégralement les activités menées auparavant en commun avec Axel Springer en Hongrie, en Serbie, en Slovaquie et dans les pays baltes.

D'autre part, avec le lancement de la joint-venture SMG Swiss Marketplace Group - en collaboration avec TX Group - les places de marché numériques en Suisse n'entrent plus que partiellement dans les comptes de Ringier. Sans ces changements, le chiffre d'affaires aurait été de 1,01 milliard et le bénéfice opérationnel de 134,4 millions.

La part du numérique est passée à 79 pour cent

La part des activités numériques a continué d'augmenter l'an dernier : Ringier a déjà réalisé 79 pour cent de son bénéfice opérationnel avec des offres numériques, en premier lieu avec des places de marché et des plateformes de médias. L'année précédente, ce chiffre n'était que de 73 pour cent. (SDA/swi)

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