La NZZ doit désactiver son système de production de journaux après une cyberattaque

Deux semaines après une cyber-attaque sur ses ordinateurs, le Neue Zürcher Zeitung continue de se débattre avec des problèmes. La maison d'édition a dû mettre hors service des systèmes centraux pour la production du journal et préproduire l'édition de samedi dès jeudi.

(Image symbolique : Unsplash.com)

Cette "situation exceptionnelle" s'accompagne d'une réduction de l'étendue des services, a annoncé l'entreprise samedi. En raison de la cyberattaque rendue publique il y a deux semaines, certains systèmes et services ne sont toujours pas disponibles.

Le service informatique de la NZZ travaille avec des spécialistes externes sur les mesures à prendre pour y remédier, a-t-on indiqué. L'édition électronique, l'e-paper, était en revanche consultable sans restriction.

Les journaux de la maison d'édition CH-Media, qui achète des services informatiques à la NZZ, ont également été publiés de manière réduite samedi. Au lieu de 16 éditions split locales différentes, seules quatre ont pu être produites, comme l'a indiqué l'entreprise à l'agence de presse Keystone-SDA. Les quotidiens des trois grandes régions, la Suisse du Nord-Ouest, la Suisse orientale et la Suisse centrale, étaient concernés. Tous les contenus journalistiques étaient disponibles en ligne et via l'application.

Pas de fin en vue

La cyberattaque contre l'infrastructure du groupe de médias NZZ a été rendue publique il y a deux semaines. CH Media avait alors indiqué qu'un ransomware avait été utilisé. Celui-ci permet aux pirates de s'introduire dans le système informatique d'une victime et d'obtenir l'accès à des systèmes informatiques ou à des données, ou encore de les bloquer. Ils peuvent également bloquer leurs victimes à l'aide de techniques de cryptage et demander une rançon.

L'agence de presse Keystone-SDA a appris des milieux de l'édition qu'une demande de rançon avait été formulée. Interrogées à ce sujet, les entreprises de médias n'ont pas pris position. L'éditeur de CH-Media Peter Wanner avait en revanche déclaré dans une interview il y a une semaine qu'à sa connaissance, aucune demande de ce type n'avait été formulée. Les dommages financiers sont limités.

La durée des problèmes n'a pas été précisée. Pour l'instant, il n'est pas possible d'en dire plus sur les autres conséquences pour les titres CH-Media, car cela fait partie d'une enquête en cours. En raison du "développement continu", il n'est pas possible de donner des informations à ce sujet, a fait savoir la NZZ. (SDA)

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