Le Conseil de la presse réprimande plusieurs médias

Le Conseil de la presse estime que le compte rendu de la Basler Zeitung sur les listes hospitalières des deux Bâle viole le devoir de vérité. La Jungfrau-Zeitung, 20 Minuten et le Teletext ont également été blâmés par le Conseil de la presse.

Dans l'article de la Journal de Bâle intitulé "Willkür auf dem Gesundheitsamt", il a été reproché aux directeurs de la santé des cantons de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne de privilégier les hôpitaux de droit public par rapport aux hôpitaux privés dans le cadre des contrats de prestations. Le texte est paru le 4 mars 2021 dans l'édition imprimée ainsi que sur le portail en ligne Bazonline.ch.

Le Conseil de la presse a partiellement accepté une plainte à ce sujet. Le reproche d'arbitraire est grave. Il n'est toutefois pas suffisamment étayé. En revanche, la majorité de la chambre compétente n'a pas vu de violation du devoir de vérité dans l'affirmation selon laquelle les autorités auraient eu recours à des astuces et auraient inventé un "hôpital fantôme" sur la liste des hôpitaux afin de faire bénéficier l'hôpital universitaire de Bâle d'interventions orthopédiques lucratives.

La société de médias TX, dont font partie les Journal de Bâle avait estimé que les autorités avaient eu suffisamment d'occasions de donner leur avis. Le terme "hôpital fantôme" était en outre justifié.

Publicité insuffisamment marquée

En outre, le Conseil de la presse a approuvé entièrement ou partiellement des plaintes contre les Journal de la Jungfrau, 20 minutes ainsi que le télétexte de la SRF.

Dans le cas de la Journal de la Jungfrau il s'agissait d'un article payant sur un concessionnaire automobile à Frutigen. Selon le Conseil de la presse, celui-ci n'était pas suffisamment désigné comme publicité.

20 minutes a été blâmé à deux reprises : d'une part parce que lors du compte rendu d'un homicide commis sur une femme à Emmenbrücke LU en juillet 2021, trop de détails ont été donnés sur un suspect, de sorte que celui-ci était identifiable même pour des personnes extérieures à son entourage. En revanche, le Conseil de la presse ne voit pas de violation de la présomption d'innocence dans ce cas. Contrairement à ce que prétend le plaignant, la sphère privée du suspect n'a pas été violée.

Fausse conclusion sur les chiffres de la vaccination

Lors du deuxième blâme contre 20 minutes concerne, comme celle adressée au Teletext, la couverture de la pandémie de Corona. Les deux médias avaient déduit à tort des chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) d'octobre 2021, selon lesquels sept pour cent des personnes décédées du Covid-19 depuis janvier de la même année étaient entièrement vaccinées, que les 93 pour cent restants devaient être des personnes non vaccinées.

Le Conseil de la presse reproche en outre aux deux médias d'avoir rectifié trop tard les informations en question. Le plaignant avait 20 minutes et le télétexte d'avoir déformé des faits. Sur ce point, le Conseil de la presse a rejeté sa plainte. (SDA)

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