Des faits déformés : Le Conseil de la presse réprimande Blick.ch

Le Conseil de la presse a partiellement admis deux plaintes contre Blick.ch. Le portail d'information aurait déformé des faits dans un article, violant ainsi la "Déclaration des devoirs et des droits du/de la journaliste".

Dans l'article "Pour des accusations de fake news : Cinq conseillers communaux de Sargans SG condamnés", Blick.ch a, selon le Conseil de la presse, déformé des faits. (Capture d'écran : Blick.ch)

L'article "Pour des accusations de fake news : Cinq conseillers communaux de Sargans SG condamnés" est paru le 22 juillet de l'année dernière, comme le Conseil de la presse l'a communiqué vendredi. Le texte annonçait que cinq conseillers communaux de Sargans avaient été condamnés en première instance à des peines pécuniaires avec sursis. Le reproche : ils se seraient rendus coupables de diffamation. Les conseillers communaux avaient toutefois reçu une ordonnance pénale.

Une ordonnance pénale n'est pas une condamnation, mais seulement la proposition d'une éventuelle condamnation, écrit le Conseil de la presse. L'accusé peut refuser la proposition et demander à être jugé. Lors de celle-ci, il y a la possibilité d'un acquittement ou d'un non-lieu. On ne sait donc pas encore si une condamnation aura vraiment lieu.

Selon le Conseil de la presse, c'est particulièrement vrai dans le cas présent. L'article indique expressément dans la légende que le plaignant concerné n'acceptera vraisemblablement pas la peine et qu'il n'est donc pas encore condamné. "Dans ce sens, le titre "A cause des accusations de fake news : Cinq conseillers communaux de Sargans SG condamnés" déforme un fait", juge le Conseil de la presse. (SDA)

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