Bonnes notes pour les radios et télévisions suisses

Le public attribue de bonnes notes aux programmes de radio et de télévision suisses. Ils sont mieux notés que les années précédentes. Les télévisions régionales ont particulièrement progressé. C'est ce que montre un sondage représentatif réalisé sur mandat de l'Office fédéral de la communication (OFCOM). L'office a publié l'étude mardi.

fernsehen

L'acceptation des offres de radio et de télévision suisses reste élevée. Les téléspectateurs et les auditeurs sont encore plus satisfaits des programmes qu'ils utilisent que les années précédentes. Les meilleures notes sont toujours attribuées aux radios de la SSR. Dans la dernière enquête menée en 2018, les programmes de télévision régionaux ont obtenu des notes nettement plus élevées. De telles enquêtes sont menées depuis 2009. Jamais encore les télévisions régionales n'avaient obtenu d'aussi bonnes notes. L'évaluation globale des radios locales s'est également légèrement améliorée par rapport à l'année précédente.

Les questions portaient sur le professionnalisme, le contenu informatif, le lien avec la région, l'équilibre, la crédibilité, le caractère divertissant et la satisfaction. Pour les radios locales et les télévisions régionales, l'orientation locale et la crédibilité sont les mieux notées. Le professionnalisme et la crédibilité sont les caractéristiques les mieux notées pour les radios et les télévisions de la SSR.

 

Augmentation de l'écoute de la radio en direct sur Internet et en différé

93% des personnes interrogées disposent d'un téléviseur classique et 83% d'un poste de radio. Des différences importantes apparaissent surtout en ce qui concerne les appareils radio : Alors que le groupe d'âge des plus de 55 ans dispose à 91 pour cent d'un appareil radio classique dans le ménage, ce chiffre n'est que de 75 pour cent chez les 15-35 ans. Par rapport à l'année précédente, ce pourcentage a baissé chez les plus jeunes. En revanche, la part de ceux qui écoutent la radio en direct via Internet a nettement augmenté (de 44 à 58%). L'utilisation de la radio en différé a également fortement augmenté (de 36 à 44 % des personnes interrogées).

 

Valorisation du journalisme classique

Les médias doivent fournir des informations pertinentes et exactes. Ces derniers temps, des fake news, la diffusion ciblée de fausses informations, ont été mises au jour à plusieurs reprises et ont fait l'objet d'un débat public. Comment le public suisse de la radio et de la télévision évalue-t-il ce phénomène ? Cette question a été intégrée pour la première fois en 2018 dans l'enquête, limitée à la Suisse alémanique. Résultat : plus de la moitié des personnes interrogées considèrent les fake news comme un problème, 39% pensent que les fake news ont une influence sur les votations et les élections.

Une analyse approfondie des données montre que c'est surtout la crédibilité des programmes de la SSR qui s'oppose à la peur des fake news. Cela signifie que ceux qui accordent une grande importance à la crédibilité de la SSR considèrent les fake news comme un problème dans une moindre mesure.

À propos de l'étude

L'Institut für angewandte Kommunikationsforschung (IaKom) a réalisé cette étude sur mandat de l'OFCOM. Les résultats se basent sur une enquête téléphonique représentative menée par l'institut DemoSCOPE entre le 30 avril et le 18 juin 2018. Demoscope a réalisé au total 3653 interviews auprès de personnes âgées de 15 ans et plus, en allemand, français et italien. IaKom a traité et évalué les données et rédigé le rapport. Les résultats ne présentent pas de mesure objective, mais reflètent la perception subjective des programmes du point de vue du public. Les personnes interrogées évaluent uniquement les programmes qu'elles utilisent effectivement.

L'étude a coûté 155 196 francs. La prochaine enquête aura lieu cette année.

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