Doris Leuthard veut garantir un soutien affecté à l'ATS

La ministre des médias Doris Leuthard veut s'assurer que les deux millions de francs prévus pour l'agence de presse ATS soient utilisés à bon escient. Une convention de prestations avec des mécanismes correspondants doit le garantir, comme l'a expliqué Doris Leuthard au Conseil national.

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La conseillère fédérale a réaffirmé lundi à l'heure des questions du Conseil national que l'ats recevrait à l'avenir au maximum deux millions de francs provenant du pot commun des redevances. C'est ce que le Conseil fédéral avait proposé dans une révision de l'ordonnance.

Le but de cette mesure n'est toutefois pas de soutenir l'ATS ou ses actionnaires, mais de permettre aux radios locales et aux télévisions régionales financées par la redevance d'obtenir des prestations journalistiques concrètes, a précisé Doris Leuthard au Conseil. Cela doit être réglé dans un accord de prestations. Des mécanismes y sont prévus pour garantir l'utilisation des moyens à bon escient, a expliqué Doris Leuthard.

Qualité journalistique

L'ATS joue un rôle important pour la qualité journalistique dans le paysage médiatique suisse. Il s'agit toutefois d'une entreprise privée qui n'a pas de mandat formel de service public ancré dans la loi.

Doris Leuthard a rappelé que la Chancellerie fédérale avait un contrat de service avec l'ats au nom de la Confédération. Elle a ajouté que la Chancellerie fédérale vérifiait en permanence si l'agence de presse respectait le contrat de prestations.

Matthias Aebischer (PS/BE), Silva Semadeni (PS/GR) et Marco Romano (PDC/TI) se sont renseignés.

Suppression massive de postes

En janvier, l'ATS avait annoncé la suppression de 36 postes sur 150. La direction justifiait cette mesure par la perte de revenus. La rédaction s'est opposée à ces suppressions de postes et a entamé une grève de quatre jours.

Les discussions qui ont suivi entre le conseil d'administration et la commission de rédaction n'ont pas abouti. Le conseil d'administration a donc fait appel au Secrétariat d'Etat à l'économie pour une médiation. Le personnel a alors décidé de laisser la grève en suspens. La rédaction attend du conseil d'administration que les délais de préavis pour les licenciements déjà prononcés restent suspendus pendant la procédure. (SDA)

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