L'association Médias Suisses adopte un manifeste sur la politique des médias

L'association Médias Suisses (VSM) a publié jeudi à Lucerne un manifeste de politique médiatique. Dans ce manifeste, l'association s'engage pour le maintien d'un paysage médiatique diversifié et libre. Pour cela, il faut des conditions-cadres libérales.

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Chaque jour, neuf personnes sur dix en Suisse s'informent par le biais des médias. Des médias indépendants sont importants pour une démocratie directe comme la Suisse, peut-on lire dans le manifeste que l'ASM a publié à l'occasion de son assemblée générale.

Un employeur important

Les médias privés couvrent tous les domaines de la vie de manière critique et indépendante. En outre, ils créent une identité régionale grâce à leurs reportages régionaux. Ils sont également synonymes de diversité, puisqu'ils assurent l'approvisionnement en médias dans toutes les régions linguistiques.

La branche des médias emploie plus de 20'000 personnes. En tant que partenaire de la branche publicitaire, elle contribue au développement économique. Enfin, les médias indépendants sont un atout important pour l'attractivité de la Suisse en tant que place économique et de recherche.

Quatre thèmes clés

Quatre thèmes tiennent particulièrement à cœur à l'association des éditeurs. Le changement numérique exige de nouvelles compétences. En investissant de manière ciblée dans la recherche, la formation et les compétences médiatiques, les pouvoirs publics peuvent contribuer au bon développement de la qualité des médias.

Deuxièmement, l'association s'engage pour un allègement des coûts de distribution des quotidiens en abonnement par la Poste. Soit la Poste doit distribuer les journaux et les magazines au coût marginal. Soit l'aide indirecte à la presse doit être augmentée en conséquence.

La SSR dans le collimateur

Troisièmement, le VSM soutient le financement de la SSR par la redevance. Les éditeurs demandent toutefois avec insistance que la SSR ne concurrence pas les offres de médias privés. Ils estiment également que la radio et la télévision suisses doivent renoncer à de nouvelles formes de commercialisation.

Il s'agit notamment de la nouvelle plateforme de commercialisation Admeira de la SSR, Swisscom et Ringier. A long terme, selon l'association des éditeurs, la SSR devrait se passer totalement de publicité et de sponsoring. Les recettes de la redevance de la SSR doivent être réduites.

Contre de nouvelles règles

Enfin, l'association se prononce contre les réglementations inutiles dans une nouvelle loi sur les médias. Cela mettrait en danger l'indépendance des médias. En raison de la rapidité de l'évolution technologique, de nouvelles règles ne seraient de toute façon pas très utiles, car la situation évolue constamment. Il serait toutefois judicieux de réviser la loi sur la radio et la télévision afin d'adapter les structures de la SSR à notre époque. (SDA)

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