"L'action d'un service public doit pouvoir être critiquée".

Qu'un quotidien critique l'action d'un office est non seulement admissible, mais souhaitable, constate le Conseil de la presse dans une prise de position sur une plainte contre 24 Heures et n'entre donc pas en matière sur la plainte.

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L'affaire : Le père d'une famille d'accueil avait été condamné pour pédophilie. 24 Heures a couvert le procès et s'est ensuite penché de manière approfondie sur la question de savoir comment une telle chose a pu se produire. Pour ce faire, la journaliste a interrogé le chef du Service vaudois de protection de la jeunesse et d'autres experts externes. Elle a également abordé le thème des divergences d'opinion au sein du Service de protection de la jeunesse en ce qui concerne la prise en charge de la jeune fille qui avait été placée dans cette famille.

Les réflexions du Conseil de la presse : L'article de 24 Heures respecte la vie privée des personnes impliquées. Ni la famille, ni la jeune fille, ni les employés du service de protection des mineurs ne sont identifiables. Le directeur du Service de protection de la jeunesse a eu l'occasion de s'exprimer. Certains experts externes ont émis des critiques et ont notamment souligné le problème du déni des professionnels. Pour le chef du Service de protection de la jeunesse, qui a saisi le Conseil de la presse, l'article de 24 Heures a causé un grand dommage, notamment à l'égard de la jeune fille. Le Conseil de la presse admet que le compte rendu d'une telle affaire peut avoir des répercussions sur les personnes concernées. Dans le cas présent, l'intérêt public l'emporte toutefois clairement. Les journalistes ont fait preuve de la sensibilité nécessaire dans leur enquête. Le Conseil de la presse a donc rejeté la plainte.

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