Les éditeurs regrettent la décision de la SSR

La SSR saisit le Tribunal fédéral à propos d'Admeira. L'association Médias Suisses le déplore.

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La SSR n'est pas d'accord avec un jugement du Tribunal administratif fédéral. Début octobre, celui-ci avait décidé que les entreprises de médias et l'association Médias Suisses pouvaient agir en justice contre l'alliance publicitaire controversée Admeira. Ils obtiennent en outre le droit de consulter les dossiers. La SSR a donc déposé un recours auprès du Tribunal fédéral (Werbewoche.ch a rapporté).

"L'incertitude prolongée inutilement"

L'association Médias Suisses n'est pas satisfaite de cette décision. Elle regrette que la SSR n'accepte pas la décision claire du Tribunal administratif fédéral et qu'elle prolonge ainsi inutilement la phase d'incertitude pour les annonceurs, les collaborateurs et la branche des médias, indique-t-elle dans une prise de position de mercredi. Le Tribunal administratif fédéral est intervenu pour corriger la situation, car la procédure n'a pas tenu compte de l'exigence de la Constitution fédérale selon laquelle les médias privés doivent être pris en considération. Au vu du langage clair du Tribunal administratif fédéral, on part du principe que le Tribunal fédéral confirmera sa décision.

"Dans cette procédure, il s'agit d'abord d'un accès d'égal à égal pour les entreprises de médias privées. Manifestement, la SSR tente d'empêcher à tout prix les médias privés de prendre connaissance du dossier proprement dit", écrit l'association des éditeurs.

La SSR laisse le Tribunal fédéral décider

L'association Médias Suisses veut agir contre Admeira, car elle estime que les entreprises de médias privées seraient massivement entravées dans leur marge de développement et d'épanouissement par l'alliance publicitaire Admeira. Si tel est le cas, le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (Detec) peut interdire à la SSR d'y participer ou du moins lui imposer des conditions.

En février déjà, le DETEC a rejeté une demande des éditeurs, ce qui a eu pour effet de suspendre le lancement des activités opérationnelles d'Admeira. en avril 2016 a été empêchée. La concurrence accrue et incontestée de la SSR et d'Admeira sur le marché publicitaire n'avait alors pas été jugée comme une raison suffisante pour prendre parti.

En octobre 2016, le Tribunal administratif fédéral a décidé que les éditeurs et les entreprises de médias privées pouvaient agir en justice contre Admeira et que l'affaire revenait au DETEC (Werbewoche.ch a rapporté). Cette décision pouvait faire l'objet d'un recours au Tribunal fédéral et la SSR a récemment fait usage de cette possibilité (Werbewoche.ch a rapporté). (hae)

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