Cinq licenciements au Berner Zeitung

Cinq collaborateurs de la BZ ont reçu leur lettre de licenciement, a déclaré vendredi soir le porte-parole de Tamedia Christoph Zimmer, interrogé par l'agence de presse ATS. Il a ainsi confirmé une information de Persoenlich.com. Deux d'entre eux se verront proposer une retraite anticipée. Le personnel a été informé dans l'après-midi. Une trentaine de "mesures individuelles plus ou moins importantes" ont été annoncées à cette occasion, a expliqué Zimmer. Il s'agit notamment de réductions volontaires du temps de travail, de la renégociation de contrats d'agence, de la réduction des frais ou de la "rationalisation" des processus de production.

Dommage limité

La raison de ce programme d'économies est, selon Zimmer, le recul des recettes publicitaires dans l'ensemble du secteur de la presse. Pour cette raison, Tamedia avait déjà annoncé fin septembre la suppression de 31 postes dans deux de ses titres romands. Au total, 24 collaborateurs auraient dû être licenciés. Après trois semaines de négociations, un accord a finalement été trouvé vendredi entre Tamedia et les deux commissions de rédaction. Les rédactions ont obtenu que quatre personnes de moins soient licenciées que prévu initialement. En outre, les partenaires de négociation se sont mis d'accord sur un plan social pour les collaborateurs qui doivent quitter les entreprises fin novembre. Dans un communiqué, les rédactions ont indiqué que Tamedia avait rejeté la demande d'un arrêt des licenciements.

Le directeur de Tamedia Publications romandes, Serge Reymond, a salué le dialogue social dans un communiqué commun avec le syndicat Impressum. L'accord permet de mettre en œuvre le nouveau concept et donne aux personnes concernées les meilleures chances de prendre un nouveau départ.

La pression sur les rédactions augmente

Les syndicats et les représentants de la rédaction ont certes salué l'accord comme "acceptable". Mais ils continuent de critiquer les mesures d'économie et le "nombre disproportionné et injustifié de licenciements". Comme les journalistes licenciés ne seront jamais remplacés, la pression sur les rédactions continue d'augmenter. A cela s'ajoute le fait que Tamedia, en tant que groupe, est "en excellente santé financière", après avoir enregistré l'année dernière un bénéfice record de 334 millions de francs, a-t-on appris chez Syndicom. Les nouveaux licenciements annoncés au sein de la Berner Zeitung en sont d'autant plus scandaleux. "Une entreprise de médias qui fait dépendre sa politique de publication uniquement des recettes publicitaires au lieu d'investir dans le journalisme perd toute crédibilité auprès des lectrices et des lecteurs", avertit Syndicom. (ATS/hae)

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