Tamedia : protocole pour les suppressions d'emplois en Suisse romande

Tamedia supprime 31 postes dans les journaux romands 24 Heures et Tribune de Genève. Un cadre de négociation a été convenu entre les rédactions et la direction. Tamedia refuse toute médiation de la part du gouvernement cantonal.

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Les employés des journaux romands 24 Heures et Tribune de Genève se sont mis d'accord avec Tamedia sur un protocole de négociations concernant la suppression de 31 postes. La maison d'édition a refusé une médiation par les gouvernements cantonaux. Fin septembre, Tamedia avait annoncé la suppression de 31 postes au total. Les économies ont été justifiées par la baisse des recettes. Chez 24 Heures, 19 postes seront supprimés selon les indications des rédactions, 16 employés sont menacés de licenciement. A la Tribune de Genève, 12 postes seront supprimés, 8 personnes sont menacées de licenciement.

Après quatre rondes de négociations, les représentants des rédactions et la direction de Tamedia en Suisse romande ont pu se mettre d'accord sur un cadre de négociation, comme l'ont fait savoir les rédactions mercredi. Les discussions se poursuivront au moins jusqu'à la mi-octobre. A cette occasion, Tamedia a refusé une médiation par les gouvernements cantonaux. Les deux directeurs de l'économie, Philippe Leuba et Pierre Maudet, auraient été prêts à jouer les médiateurs. Les rédactions ont rappelé que Tamedia avait réalisé l'année dernière un bénéfice de 334 millions de francs. Elles ont donc qualifié les suppressions d'emplois d'injustifiées. Elles soupçonnent en outre la maison d'édition de ne pas traiter la Suisse romande de manière équivalente. Les rédactions ont constaté que rien n'avait été investi dans la presse régionale en Suisse romande, alors que certains journaux alémaniques en situation difficile avaient été soutenus financièrement, selon leurs informations. Elles ont donc exigé la transparence sur les chiffres d'affaires de la maison d'édition. Les deux journaux sont largement soutenus dans leur lutte contre les suppressions d'emplois. Une pétition a recueilli 3000 signatures et de nombreux politiciens, sportifs et même le procureur général du canton de Vaud se sont prononcés contre les économies. ATS

Photo : Tamedia

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