Plainte contre Astra pour interdiction de publicité sur le terrain

Les uns peuvent, les autres non : placer de la publicité le long des autoroutes. Après que le Conseil national a classé le 18 mars une initiative parlementaire sur la publicité dans les champs comme activité accessoire pour les agriculteurs, l'Office fédéral des routes (OFROU) a maintenant une plainte sur le dos.

Thomas Stutz, lui-même agriculteur de formation et actif depuis des années dans la publicité dans les champs avec sa société Greenworks à Althäusern AG, accuse l'OFROU d'usurpation de fonction, d'abus de pouvoir, de favoritisme unilatéral et d'arbitraire de fonctionnaire. Interrogé par l'ATS, il a confirmé mercredi un article paru dans le journal Schweizer Bauer.

La publicité dans les champs - par exemple près des aéroports ou le long des voies ferrées - permet aux agriculteurs de gagner un peu d'argent. La publicité dans les champs est interdite le long des autoroutes. Le conseiller national UDC bernois Andreas Aebi avait voulu lever cette interdiction par le biais d'une initiative parlementaire. Après avoir donné suite à l'initiative en mars 2009, le Conseil national a classé l'intervention en mars de cette année en raison de contradictions juridiques et matérielles.

Cela a fait réagir Stutz. Il critique le fait que l'Astra autorise les affiches publicitaires apposées sur les bâtiments le long des autoroutes, qui n'ont rien à voir avec les inscriptions d'entreprises - autorisées. La publicité dans les champs par les agriculteurs a été interdite sous prétexte qu'elle se trouve dans le champ de perception des conducteurs et qu'elle peut nuire à leur concentration. Stutz ne comprend pas pourquoi la publicité sur les bâtiments ou les camions est autorisée, mais pas la publicité dans les champs. De son point de vue, l'OFROU mesure avec deux coudées. Stutz étaye ses reproches par plusieurs exemples photographiés qu'il a joints à sa plainte.

Stutz a déposé une plainte contre l'OFROU via le Ministère public de la Confédération. Mais le service juridique de l'office fédéral n'a encore rien reçu, a répondu le porte-parole de l'OFROU Michael Müller. C'est pourquoi l'office ne peut pas encore se prononcer à ce sujet. (ATS)

> Sur le même sujet dans la semaine de la publicité : Faire couler l'encre.

 

Plus d'articles sur le sujet