Conseil de la presse : plaintes contre Blick, Tagesanzeiger et Le Matin acceptées

La conseillère nationale socialiste argovienne Doris Stump a été associée à tort par le Blick à deux directives controversées des autorités pour un langage neutre du point de vue du genre, constate le Conseil suisse de la presse dans un jugement publié mardi. En outre, le Conseil de la presse a partiellement admis une plainte contre le Tagesanzeiger et Le Matin.

En juin 2010, le Blick s'était moqué des directives des autorités pour un langage non sexiste. Le guide de la ville de Berne remplace les passages pour piétons par des passages piétons, et la Confédération prescrit même à ses services officiels d'écrire désormais parents au lieu de père ou mère. Un jour plus tard, le journal désignait également la "coupable de cette folie linguistique", la conseillère nationale socialiste argovienne Doris Stump. Celle-ci s'est plainte auprès du Conseil de la presse de n'avoir collaboré à aucun des deux guides et de n'avoir imposé aucune règle linguistique.

Il est injuste de fonder une critique sévère sur des faits inexacts, écrit le Conseil de la presse dans son jugement et approuve la plainte. Le journal insinue à tort que la politicienne est responsable du fait que les autorités fédérales n'ont plus le droit d'écrire que "parents" au lieu de "père" ou "mère". Certes, le Blick peut qualifier les efforts des autorités en faveur d'un langage non sexiste d'absurdité linguistique et critiquer sévèrement l'engagement politique de Doris Stump pour cette cause. Mais il est injuste de fonder cette critique sur des faits déformés.

Les rapports sur les expéditeurs de spam ne sont pas tout à fait irréprochables
Les journaux n'ont pas le droit de faire d'une recherche policière dans un pays une recherche mondiale. Selon une décision du Conseil de la presse publiée mardi, la mention du nom complet et la reproduction d'une photo du "spammeur le plus actif au monde" étaient également exagérées. Après que le Tagesanzeiger, 20 minutes et Le Matin aient rapporté il y a environ un an qu'un Genevois faisait partie des plus grands expéditeurs de pourriels, l'intéressé s'est plaint auprès du Conseil de la presse des articles des trois journaux, contraires à la vérité selon lui, qui le déformaient et l'identifiaient en outre sans raison.

Le Conseil de la presse admet partiellement les plaintes contre le Tagesanzeiger et Le Matin et rejette celle contre 20 minutes. Les trois journaux ont en grande partie rapporté des faits exacts, pour autant qu'il puisse en juger, sur la base des documents à sa disposition, écrit le Conseil de la presse. Mais Le Matin, dans la version en ligne de l'article, a déformé les faits en affirmant sans preuve que l'homme était recherché dans le monde entier. Le Conseil de la presse qualifie de disproportionnée la mention du nom complet et la publication de la photo par le Tagesanzeiger Il aurait suffi de mentionner dans l'article l'entreprise du plaignant, relativement insignifiante sur le plan économique.
 

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