Conseil de la presse : Frank A. Meyer aurait dû exposer les faits correctement

La Commission fédérale contre le racisme s'est plainte d'une chronique du Sonntagsblick. Le chroniqueur Frank A. Meyer insinue que la commission estime que le foulard est un impératif religieux pour toutes les musulmanes. Le Conseil de la presse accepte la plainte avec l'argument suivant : c'est justement dans le cas de commentaires durs que les faits sur lesquels ils se basent doivent être corrects.

Dans une chronique du Sonntagsblick, Frank A. Meyer a insinué que la Commission fédérale contre le racisme (CFR) avait écrit dans un communiqué de presse que le foulard était "un précepte religieux obligatoire pour les femmes". La CFR a réclamé que le Sonntagsblick l'ait citée de manière tronquée. Elle aurait au contraire indiqué que l'interdiction du foulard était "un commandement religieux contraignant pour les femmes concernées".

Le Conseil de la presse accepte la plainte. Selon l'organe de contrôle de la presse suisse, ce n'est certes pas le raccourcissement de la citation, repris d'un article de la NZZ, qui pose problème, mais la reproduction déformée de la position de la commission. Le Sonntagsblick peut très bien critiquer sévèrement la position de la CFR et lui reprocher d'accorder un poids disproportionné à la liberté de religion par rapport à la liberté individuelle de la femme. Frank A. Meyer aurait toutefois dû exposer correctement les faits sur lesquels se fonde sa critique sévère. Car contrairement à l'apparence que donne sa chronique, la CFR n'affirme nullement dans sa prise de position que le foulard est obligatoire pour toutes les musulmanes.

 

Plus d'articles sur le sujet