Etude de Gfk : les consommateurs sont confiants malgré les conséquences de la pandémie

Par rapport au mois de mai, les Suisses ont moins peur de l'avenir et leur comportement de consommation devient plus responsable et plus soucieux de la qualité. C'est ce que révèle une récente étude de l'institut d'études de marché GfK Switzerland.

 

Depuis avril 2020, GfK Switzerland interroge en permanence les consommateurs, âgés de 16 à 74 ans, sur leurs plus grandes préoccupations, comme en ce mois de septembre. Selon les études de GfK, de nombreux effets déclenchés par la pandémie sur le comportement des consommateurs sont dus à l'évolution des besoins, des attentes et des espoirs des consommateurs. Il s'agit par exemple de l'importance du "chez soi" et d'une consommation plus consciente et responsable.

Un tiers des Suisses interrogés se font actuellement plutôt beaucoup ou très beaucoup de soucis pour leur propre avenir économique. C'est toutefois nettement moins qu'en mai, où ils étaient encore 44 %. La grande majorité des Suisses est plutôt optimiste quant à sa situation professionnelle, mais environ un cinquième d'entre eux s'inquiète encore du fait que sa situation professionnelle pourrait être affectée négativement (par exemple sous la forme d'un licenciement). Ce sont surtout les moins de 30 ans et les Suisses romands qui sont plutôt inquiets à ce sujet. La majorité des Suisses est toutefois assez confiante dans le fait que leur situation économique sera meilleure dans 12 mois qu'aujourd'hui.

Retour à la normalité dans la vie quotidienne et professionnelle

De nombreux consommateurs restent très prudents, évitant par exemple les voyages en avion, mais aussi en partie les sorties au restaurant ou dans les centres de fitness. Le travail à domicile est toujours d'actualité. Selon les études GfK, près de 35 % des personnes actives ayant en principe la possibilité de travailler à domicile ont indiqué qu'elles travaillaient actuellement exclusivement ou principalement à domicile. 26 % s'attendent à travailler majoritairement ou même uniquement à domicile, même après la fin de la pandémie. Toutefois, seuls 3 % des actifs interrogés s'attendent à travailler exclusivement à domicile. La majorité des personnes actives, soit plus de 80 pour cent, sont satisfaites de leur situation professionnelle actuelle, et ce indépendamment du fait qu'elles travaillent exclusivement ou principalement à domicile ou au bureau.

Modification de la restauration de midi

Des études récentes de GfK montrent que le passage au Home Office a entraîné un changement des habitudes alimentaires à midi. Deux tiers (66 %) des personnes actives mangent au moins une fois par semaine un déjeuner fraîchement préparé et fait maison à la maison. 16 pour cent le font même tous les jours pendant la semaine de travail. Mais souvent, on mange à la maison des plats réchauffés, des restes ou un déjeuner froid comme une salade ou un sandwich. Les services de livraison ou les plats à emporter ne sont que rarement utilisés pour le déjeuner à domicile. Sur le lieu de travail, on consomme le plus souvent des repas apportés à la maison, et ce n'est que de temps en temps que l'on mange à emporter. 18 % des personnes actives mangent au moins une fois par semaine dans une cantine, 31 % au moins une fois par semaine au restaurant.

Consommation responsable 

La prise de conscience durable en matière de santé ne se traduit pas seulement par un changement des habitudes alimentaires, mais aussi par la consommation. Anja Reimer, experte en Consumer Intelligence, observe : "Il est également passionnant de constater que plus de la moitié des Suisses souhaitent à l'avenir acheter davantage auprès de petits fournisseurs et de producteurs locaux. L'achat responsable est donc un thème d'une grande importance". Même à l'approche de l'action commerciale Black Friday, près de 20 % des Suisses interrogés affirment qu'ils ne feront délibérément pas usage des offres du Black Friday. Ici aussi, on constate le souci d'une consommation responsable, principalement aussi chez les consommateurs plus âgés. 33 % des personnes interrogées disent préférer posséder moins de choses, mais de meilleure qualité, notamment des vêtements et de la technologie.

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