Vocabulaire : Que signifie vraiment "viral" ?

Qui aurait cru que ce petit mot aurait soudain une connotation aussi négative dans le secteur ? Alors qu'il y a quelques semaines encore, le fait de parler de viralité était quelque chose de grandiose, depuis l'éclatement de la crise Corona, quelque chose de menaçant se profile à l'horizon. En effet, le terme est en train de se frayer un chemin depuis son utilisation métaphorique dans les médias sociaux vers son domaine d'origine : la médecine. Pour se mettre tout de suite au diapason des soi-disant experts ou des experts autoproclamés, il faut préciser que le tertium comparationis de ce petit mot dans les deux domaines est : se propageant rapidement.

Quand les contacts deviennent un danger

Un contact est considéré comme une monnaie d'échange dans le secteur de la publicité et celui-ci subit actuellement - parce que quelque chose devient viral - une chute de cours sans précédent, ce qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour tous les acteurs du secteur, qu'il s'agisse du média, de l'agence ou de l'annonceur. Mais les virologues s'accordent à dire qu'un virus lui-même est une structure qui fait pitié et qu'il ne s'agit pas d'un être vivant, puisqu'il dépend du métabolisme de sa cellule hôte. Tels des pirates de l'air, les virus prennent le contrôle du cockpit de leur cellule hôte et la conduisent à l'autodestruction en y introduisant leur ADN, ce qui a pour conséquence que seules des copies du virus sont encore produites.

Et c'est là que le marketing viral se distingue définitivement du médical viral. Car si le premier est certes contagieux, mais généralement productif ou au moins divertissant, la stratégie du second est certes raffinée, mais malsaine. Il reste donc à savoir à l'avenir dans quelle mesure le mot viral sera encore utilisé dans le secteur.