Big Data ou Big Questions ?

SAS FORUM SUISSE Pour la sixième fois, le SAS Forum Schweiz a eu lieu le 6 mai au centre de congrès TRAFO à Baden. Magnus Lindkvist, observateur de tendances, y a jeté un regard sur l'avenir. Le SAS Forum Schweiz a établi cette année un nouveau record avec 350 participants.PAR CHRISTOPH OGGENFUSS*Pour les marketeurs ouverts d'esprit, le SAS Forum Schweiz est déjà [...].

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Cette année, le SAS Forum Schweiz a établi un nouveau record avec 350 participants.DE CHRISTOPH OGGENFUSS*Pour les marketeurs ouverts d'esprit, le SAS Forum Schweiz est déjà presque une "réunion de classe" à laquelle on ne peut pas renoncer. Avec 350 participants - un nouveau record - il est clair que le Business-Analytics n'est plus seulement un thème pour les exotiques orientés vers les statistiques, mais plutôt un lieu où se rencontrent des professionnels ouverts d'esprit des domaines du marketing/vente, du contrôle de gestion et de la gestion des risques. Après la keynote d'introduction du très inspirant trendspotters international Magnus Lindkvist, quatre tracks parallèles ont proposé des mises à jour de solutions spécifiques à des thèmes ainsi que des cas pratiques pertinents.Sommes-nous prisonniers du présent ?Le titre de la keynote de Magnus Lindkvist était : "When the future begins - how to think about the future in turbulent times". Ses idées centrales peuvent être résumées comme suit:- Nous sommes prisonniers du présent, aveuglés par les titres des journaux;- Le changement est bidimensionnel : horizontal et verticala) L'horizontal se manifeste par l'extension géographique des activités commerciales (mondialisation) - "plus de la même chose "b) Le vertical signifie créer quelque chose de vraiment nouveau qui n'existait pas auparavant, par exemple par l'application de nouvelles technologies. Compete or Create : la plupart des entreprises s'engagent dans des activités concurrentielles - plus, plus vite, mieux. Créatif, en revanche, signifie créer quelque chose de différent, de nouveau, une véritable position unique. Mais cela peut signifier qu'il faut enfreindre les règles, chercher la nouveauté dans l'abstrait et - éventuellement - se faire des ennemis.Une écoute active est nécessaireLe conférencier Michael Buck de Confidera en Allemagne a également fait quelques déclarations centrales sur la transformation numérique dans laquelle nous nous trouvons. Il a expliqué qu'à l'ère des médias sociaux, les entreprises doivent développer de nouvelles qualités d'écoute. Les approches classiques d'étude de marché ne sont pas suffisantes. L'écoute active doit imprégner toute l'entreprise et faire partie de l'ADN de l'entreprise. En ce qui concerne les approches push classiques du marketing, il recommande de les jeter par-dessus bord plutôt tôt que tard. Selon ses observations, de nombreux consommateurs sont déjà entrés dans le monde "pull" - "on demand" -, mais la plupart des entreprises sont à la traîne de cette transformation.Le big data, partie intégrante de la solutionLe thème du big data a bien sûr été omniprésent tout au long du forum. Je me suis demandé si nous n'étions pas en train de faire une confusion fatale. Dans le marketing axé sur les données, le point de départ est en effet de répondre à des questions clés concernant les clients. Le Big Data ou l'Analytics doit ensuite aider à trouver des réponses à ces questions. Donc d'abord le quoi et ensuite le comment. Le big data n'est pas un objectif mais une partie de la solution. Entretien personnel avec Magnus Lindkvist, observateur de tendances

"Disrupt yourself !"

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Magnus, quelle est la pertinence de la transformation numérique pour le monde de l'entreprise ?LINDKVIST Les années 80 ont été marquées par l'"informatisation" et, au tournant du millénaire, par la "connectivité", qui a eu un impact important sur les systèmes de distribution des entreprises. Actuellement, je constate un mouvement vers le "Information-Gathering". On voit apparaître des systèmes de paiement qui fonctionnent sans banques ou des voitures autopilotées qui ne sont pas développées par des groupes automobiles établis comme Daimler-Benz.Considères-tu la numérisation comme un processus de transformation ou y a-t-il là une force explosive disruptive ?LINDKVIST La concurrence quitte les lignes classiques des branches et vient de petites entreprises "stupides" - du "bas". Les exemples de Kodak et d'Instagram montrent clairement la force explosive que peut avoir la numérisation en relation avec de nouveaux modèles commerciaux. Ma recommandation est donc la suivante : "Disrupt yourself" !Selon toi, quelles sont les industries les plus exposées à la transformation numérique ?LINDKVIST Il y a dix ans, il s'agissait entre autres de la vente de livres, de musique et de logiciels en tant que "packed information". Aujourd'hui, ce sont les entreprises dont le modèle commercial est basé sur l'acquisition d'une avance en matière d'information. Dans cinq ans, ce seront les entreprises qui interpréteront l'information comme un phénomène purement binaire "0-1", par exemple les entreprises GRIN (Génériques, Robotique, Internet, Nanotech).

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