Les professionnels du crossmedia management : agir de manière multimédia

Cinq participants à la formation continue (CAS) de manager crossmedia parlent de leurs expériences et de leurs objectifs.DE HANNES ZAUGGLa moitié des diplômés CAS travaille dans une entreprise de services de la branche des médias, les autres sont employés dans des agences de publicité et de médias ou chez des clients. Fredy Bühler travaille dans un groupe de médias en tant que responsable des services informatiques, Jörg Klemm gagne sa vie dans une entreprise de conseil, Greg Notter est développeur et gestionnaire de contenu, Thomas Obrist dirige une entreprise d'impression de taille moyenne et Bernhard von Allmen exerce une fonction de cadre dans le domaine de la communication d'une banque.Le changement des médias comme moteurCelui qui travaille dans la branche graphique est constamment confronté à la poussée technologique, c'est pourquoi Thomas Obrist parle d'"éducation permanente", nécessaire pour assurer le succès économique et le développement de son entreprise.Bernhard von Allmen fait lui aussi référence à l'évolution constante des médias qui influence notre société, et comme il aime tenir les rênes, il était évident pour lui de choisir une formation continue qui lui donne la vue d'ensemble nécessaire.Jörg Klemm cherchait lui aussi quelque chose de fondamental pour pouvoir saisir la réalité cross-médiatique dans tous les domaines de la communication d'entreprise. Greg Notter voulait aller au-delà du terme "crossmedia" : "Théorie, comparaison avec le marché et meilleure pratique dans le discours", tel était son objectif.Fredy Bühler avait une idée très concrète de ce que cette formation de manager crossmedia devait lui apporter. Il veut avoir un aperçu complet de la production de médias numériques afin de pouvoir orchestrer plus tard des projets cross-médias.Dans quelle mesure la formation de manager cross-média, organisée pour la première fois, a-t-elle répondu à de telles attentes, de quelle manière les diplômés ont-ils pu améliorer et élargir leurs compétences ? Greg Notter est convaincu de pouvoir identifier plus clairement les questions clés dans le processus de planification et de réalisation, de mieux choisir les méthodes de production appropriées et de délimiter plus précisément les responsabilités.Bien évaluer les nouveaux médiasFredy Bühler souligne la bonne vision qu'il a des différents médias numériques. Jörg Klemm est aujourd'hui en mesure de mieux évaluer les avantages, mais aussi les limites et la complexité des projets cross-médias et de les communiquer plus précisément à des tiers, ce qui l'aide à faire les bons choix.Prêt pour les défis cross-médiatiquesBernhard von Allmen se considère comme étant à la pointe des différentes techniques et outils, ce qui le rend apte à relever les défis du crossmedia. Thomas Obrist porte un jugement similaire sur les compétences qu'il a acquises et qui l'ont amené à mieux penser en réseau et à travers les médias. Il peut et veut désormais mettre en place et réaliser des projets multimédias, car souvent ses clients, principalement des PME, ne savent pas exactement quels médias relier entre eux et comment. Thomas Obrist peut désormais les conseiller de manière plus complète et plus précise, ce qui augmente ses chances de décrocher un tel contrat.Bernhard von Allmen décrit les points forts qu'il a acquis comme une connaissance plus large des domaines de l'édition, du marketing, des techniques numériques, des études de marché et de la communication. Cela lui permet d'évaluer avec plus de précision à quel moment il faut faire appel à quel acteur dans le cadre de projets cross-médias. La pensée en réseau est pour lui un "must" lorsqu'il s'agit de mettre en place des campagnes multimédias.En forme pour les projets cross-médiatiquesLa possibilité de parler d'égal à égal avec différents producteurs de médias est un atout important pour Fredy Bühler, qui lui permet d'agir en tant qu'intermédiaire entre différents mondes médiatiques. C'est important parce que la technique exige des connaissances approfondies et spécifiques, il faut donc un partenaire qui ait une vue d'ensemble et qui permette ainsi une interaction réussie.Jörg Klemm considère la collaboration entre les différents professionnels qui ont une activité plutôt créative et ceux qui s'orientent surtout vers les chiffres et/ou qui procèdent de manière très structurée comme un atout important. Cela permet d'éviter qu'un projet cross-média ne soit désorienté ou qu'il ne menace d'échouer en raison de son inefficacité.Communiquer de manière plus ciblée à l'avenirGreg Notter veut utiliser les compétences acquises pour donner une nouvelle vie à l'arc de tension de l'émetteur au récepteur et inversement. D'un point de vue provocateur, il veut explorer les limites des médias en ligne et hors ligne jusqu'à la communication subversive.Bernhard von Allmen, qui veut optimiser les campagnes de communication de sa banque, voit les choses plus sobrement. Mais il espère aussi que de meilleures connaissances lui permettront d'emprunter de nouvelles voies de communication ; il est en tout cas certain de pouvoir communiquer et vendre de manière plus ciblée à l'avenir, ce qui sera payant au final.Fredy Bühler défend lui aussi une idée très pratique pour mettre en œuvre ce qu'il a appris. Il va relier les trois flux de travail parallèles de son entreprise, à savoir l'impression, le web et la vidéo, de manière à ce que les projets cross-médias puissent être réalisés d'une seule main. Il cherche en outre des outils appropriés qui permettent une production médiatique largement standardisée et donc automatisée.Transmettre les connaissances directement aux clientsLa production cross-média constitue également une priorité professionnelle pour Jörg Klemm, qui souhaite se concentrer sur l'utilisation pour l'instruction interne et la formation, ainsi que sur les prestations de conseil. Thomas Obrist souhaite quant à lui transmettre directement aux clients les connaissances qu'il a acquises, afin de renforcer leur confiance dans les projets multimédias en tant qu'interlocuteur compétent pour les questions de communication. Dans ce domaine, il voit encore un grand potentiel dont il peut profiter, surtout dans les petites et moyennes entreprises.***Gestion cross-média pour les décideursLe SAWI organise en mars 2014 un cours spécial pour les décideurs. Les aspects les plus importants du crossmedia leur seront présentés lors de quatre mercredis soirs (12.3, 19.3, 26.3 et 2.4 2014, 18h-21h). Roman Hirsbrunner (CEO JungvonMatt/Limmat) présentera tout d'abord le passage de la publicité classique à la campagne cross-média, puis Olaf Gijseman (CEO gateB) s'intéressera à la modulation des processus, de sorte que la standardisation permette une automatisation. Frank Bodin (CEO Havas Worldwide Switzerland) montrera lors de la troisième soirée comment enthousiasmer les clients pour les nouveaux médias. Andreas Stuber (responsable de la communication intégrée des CFF) clôturera la soirée en présentant son cas : les CFF adaptent leur organisation au monde du multimédia. Ceux qui participent à trois des quatre soirées reçoivent à la fin un certificat SAWI. Tous ceux qui veulent garder une vue d'ensemble dans le monde de plus en plus complexe des médias ne devraient pas manquer ce Brushup Crossmedia. Inscription directement sur www.sawi.com.