G&G élit Fabian Bane Florin visage de l'année

Le gagnant de la catégorie principale Visage de l'année Fabian Bane Florin. Dans les autres catégories, "G&G" a désigné Priscilla Schwendimann, Heinz Frei, Helen Keller, les robes d'anges et Julian Koechlin comme vainqueurs.

Visage de l'année : Fabian Bane Florin

Le visage de l'année, désigné à parts égales par la rédaction de "G&G" et le public parmi tous les nominés, est Fabian Bane Florin. Cet artiste de street art a été toxicomane pendant 14 ans. Il est même devenu criminel à cause de sa dépendance. Au lieu d'aller en prison, il a entamé une thérapie de longue durée - avec succès. Aujourd'hui, ce Grison de 39 ans est non seulement libre et clean, mais aussi l'un des graffeurs suisses les plus célèbres. Ce qui l'a sauvé, c'est sa foi en son rêve de consacrer sa vie à l'art. "Je viens de sous les ponts, j'ai dormi dans des garages souterrains. Et maintenant, je suis propriétaire d'un bel atelier et je peux me réaliser. J'ai déjà gagné dix fois le six au loto".

La pasteure réformée s'engage pour une Eglise ouverte sur le monde. Une église qui ne cherche pas seulement à entrer en contact avec la jeune génération, mais qui s'engage aussi et surtout pour la communauté LGBTQ. La jeune femme de 29 ans ne connaît aucun tabou : sur sa chaîne YouTube "Holy Shit", cette lesbienne assumée parle ouvertement de sujets tels que l'homosexualité et la masturbation. Son objectif : jeter un pont vers toutes les personnes qui ne se sentent pas comprises ou exclues par l'Eglise.

Le courage de l'année : Heinz Frei  

Ce natif de Soleure n'avait que 20 ans lorsqu'un accident l'a rendu paraplégique. Au choc, à la colère et à la tristesse succède une immense envie d'agir. Le poids du fauteuil roulant se transforme en envie de faire du sport en fauteuil roulant. Six ans plus tard, le Soleurois rafle cinq médailles lors de ses premiers Jeux paralympiques. Les succès s'enchaînent. Après une compétition décevante en 2016 à Rio, il veut à nouveau tenter sa chance en 2021 - et décroche l'argent aux Jeux paralympiques de Tokyo, à 63 ans.

Pionnière de l'année : Helen Keller 

En 2011, la professeure de droit zurichoise est élue gardienne suprême des droits de l'homme en Suisse : Pendant neuf ans, elle sera juge à la Cour européenne de Strasbourg. L'un des postes les plus élevés qu'un juriste puisse occuper. Et une responsabilité extraordinaire : envers les hommes, mais aussi envers la Suisse. Aujourd'hui, Helen Keller, 58 ans, est juge à la Cour constitutionnelle de Bosnie-Herzégovine, en plus de son activité d'enseignante à l'université de Zurich. Une grande responsabilité pèse toujours sur elle, et pourtant elle a plus de temps. Du temps pour sa famille - et pour sa musique bien-aimée.

Le frontalier de l'année : les robes d'ange 

Manuela Achermann, 44 ans, Monica Wyss, 43 ans, et Ursina Troxler, 44 ans, ne sont pas seulement des amies, elles partagent aussi le même destin : elles ont toutes perdu un bébé. Pour aider leurs compagnes d'infortune à surmonter leur deuil, elles cousent bénévolement depuis 2017 des robes d'anges : des vêtements d'adieu pour les enfants dits "anges", qui sont morts à la naissance ou qui ne peuvent vivre que quelques heures - tous confectionnés à partir de robes de fête ou de robes de mariée. Même si le travail leur est souvent pénible, c'est la joie qui prédomine. "Nous offrons des vêtements d'amour aux enfants de l'amour".

Le surdoué de l'année : Julian Koechlin 

L'acteur bâlois est devenu une star des séries grâce à son rôle dans "Neumatt". Après ses apparitions dans "Wilder" et "Der Bestatter", le jeune homme de 29 ans compte désormais parmi les meilleurs du cinéma suisse. Mais il est également à l'aise sur la scène du théâtre : à Aix-la-Chapelle, où il vit depuis quatre ans, il est dernièrement sous les feux de la rampe en tant que Jonathan dans "Les frères Cœur de Lion" d'Astrid Lindgren. Il doit notamment son succès à sa polyvalence, qui le rapproche de plus en plus de son rêve : un rôle principal dans un grand film de cinéma.