Selon Simonazzi, Berset n'avait pas connaissance des indiscrétions

Selon les déclarations faites au Conseil fédéral, le président de la Confédération Alain Berset n'a pas eu connaissance d'indiscrétions entre son ancien chef de la communication et les médias. C'est ce qu'a fait savoir le porte-parole du Conseil fédéral André Simonazzi.

"En se basant sur les indications du président de la Confédération, qui a assuré ne pas avoir eu connaissance de telles indiscrétions, le Conseil fédéral poursuivra les affaires sur la base de la confiance rétablie", a déclaré Simonazzi dans une déclaration aux médias à Berne mercredi après la séance du Conseil fédéral.

Le Conseil fédéral a pris connaissance de l'ouverture d'une enquête par les Commissions de gestion (CdG) du Parlement et souhaite que celle-ci soit menée rapidement dans l'intérêt de la confiance nécessaire dans les institutions, a-t-on ajouté.

Conseil fédéral : Les indiscrétions nuisent

Le Conseil fédéral a également fait savoir qu'un climat de confiance, tant interne qu'externe, était nécessaire à la qualité de ses décisions. "Les indiscrétions nuisent au travail au sein de l'organe, à la crédibilité du collège et aux intérêts du pays". Le Conseil fédéral ne les tolère pas et les condamne.

Berset a ajouté qu'il était prêt à témoigner devant les CdG. Cette enquête doit être menée dans le cadre des institutions, a-t-il déclaré. Tout devrait être clarifié "en une seule fois".

Berset et Simonazzi n'ont pas répondu à d'autres questions des journalistes - par exemple sur le climat au sein du Conseil fédéral, sur le fait de savoir si Berset s'était récusé de lui-même et sur les contacts de Berset avec Ringier.

Berset prend indirectement position

Jusqu'à présent, Berset n'avait pas non plus déclaré en public qu'il n'était pas au courant des indiscrétions. C'est la première fois que le porte-parole du Conseil fédéral le dit indirectement.

Lors de sa séance, le Conseil fédéral a discuté des indiscrétions potentielles dont les médias ont fait état. M. Berset s'est récusé pendant une partie de la discussion, a indiqué M. Simonazzi. La vice-présidente Viola Amherd l'a ensuite informé du contenu de la discussion avant qu'elle ne se poursuive.

Un groupe de travail de la CdG doit maintenant clarifier quelles indiscrétions ont été commises dans le cadre des affaires Covid 19 du Conseil fédéral. Il doit également déterminer qui les a déclenchées et qui en a été le destinataire. Il s'agira également d'examiner si le Conseil fédéral, en tant qu'organe global, a suffisamment veillé à ce que les indiscrétions cessent.

Le site Suisse le week-end avait révélé que l'ancien chef de la communication de Berset, Peter Lauener, avait donné son accord à l'organisation. Vue-Le journal a affirmé que la maison d'édition Ringier, et plus précisément son chef Marc Walder, avait transmis à plusieurs reprises des informations confidentielles sur les mesures Covid prévues par le Conseil fédéral. Le journal s'est appuyé, selon ses propres indications, sur des courriels et des procès-verbaux d'audition dont la rédaction disposait. Il s'agirait notamment d'informations préalables sur les demandes émanant du Département fédéral de l'intérieur DFI. (SDA)

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