Le Conseil fédéral ne veut pas obliger Whatsapp à décrypter ses messages

En Suisse, des services comme WhatsApp ne devraient pas être obligés de rendre des données accessibles en lecture aux autorités de poursuite pénale. Contrairement à l'Allemagne, il n'existe actuellement pas de telles tentatives, écrit le Conseil fédéral dans sa réponse à une intervention parlementaire.

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Le conseiller aux États Josef Dittli (PLR/UR) s'est renseigné. En Allemagne, le ministre de l'Intérieur Horst Seehofer veut permettre aux autorités de sécurité d'accéder à des conversations et à des appels téléphoniques cryptés de bout en bout, a-t-il constaté. Il a demandé au Conseil fédéral si cette question était également à l'ordre du jour en Suisse.

Dans sa réponse publiée jeudi, le Conseil fédéral écrit qu'il est conscient des risques que présentent les technologies de cryptage pour la sécurité intérieure et la poursuite pénale. Celles-ci limitent fortement les possibilités de surveillance.

Mais cela ne rend pas la surveillance impossible. L'utilisation de programmes informatiques spéciaux - également appelés chevaux de Troie d'État - permettrait d'introduire des programmes sur l'appareil à surveiller et de rendre accessibles sous forme lisible des données provenant de services de messagerie cryptés. Les données pourraient également être collectées directement à partir des appareils confisqués à l'aide de moyens de police scientifique.

Grâce à ces possibilités, les autorités de sécurité sont assurées d'avoir accès aux communications cryptées dans les cas prévus par la loi, écrit le Conseil fédéral. L'utilisation de programmes informatiques particuliers doit être autorisée par un tribunal.

Le Conseil fédéral affirme en même temps que les citoyens et l'économie ont besoin de technologies de protection efficaces pour protéger leurs données lors de la communication numérique. Les technologies de cryptage sont également importantes pour la poursuite pénale et le service de renseignement. (SDA)

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