Les commerçants en ligne suisses misent sur les jouets pour adultes

Ce que Digitec Galaxus propose depuis longtemps dans son assortiment, Microspot.ch et Brack le proposent désormais aussi : Les sextoys. Le marché est en plein essor - les sex-shops classiques en sont les victimes.

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En élargissant son assortiment, Microspot.ch se lance également dans le commerce des sextoys. Comme le SonntagsZeitung dans son édition actuelle, le commerçant en ligne propose également 700 sextoys et contraceptifs depuis la semaine dernière. La filiale de Coop a "discrètement" ajouté ce domaine à son vaste assortiment, écrit le journal. La raison est évidente : le marché des sex toys est en plein essor en Suisse.

Brack.ch affirme également que le fait de pouvoir acheter de tels produits en ligne répond à un besoin de la clientèle.
Le leader du marché, Digitec Galaxus, est déjà bien plus avancé : la filiale de Migros ne propose pas moins de 16 000 articles érotiques dans son assortiment et gère ce secteur depuis 2014. Et ce pour une bonne raison : la croissance se développe de manière exponentielle, explique le porte-parole Alex Hämmerli à l'adresse suivante SonntagsZeitung - Le chiffre d'affaires de ce secteur a presque doublé au cours des dernières années.

En moyenne, les acheteurs de Digitec Galaxus ont 32 ans. Les vibromasseurs sont particulièrement souvent achetés comme cadeau avant Noël.

 

Les clients d'Obwald et de Schwyz sont les plus assidus

Le fait que le secteur de l'érotisme se soit débarrassé de son image sulfureuse s'avère payant. Les boutiques en ligne de fournisseurs comme Amorana ou Amoreli se présentent comme des sites de beauté ou de bien-être et n'ont plus grand-chose en commun avec l'apparence des sex-shops d'autrefois.

Chez Amorana, 55 pour cent de la clientèle est féminine et le chiffre d'affaires augmente de 30 pour cent chaque année, comme l'indique le directeur de l'entreprise Lukas Speiser. Et le commerçant érotique révèle encore autre chose : en Suisse, la campagne achète plus que la ville - ce sont les habitants d'Obwald et de Schwyz qui dépensent le plus pour les sextoys. 23 pour cent de plus que la moyenne nationale. A l'opposé, les Bâlois dépensent 30 pour cent de moins que la moyenne et se retrouvent en queue de peloton.

Les marchés érotiques disparaissent

Cette évolution ne réjouit pas tout le monde : les marchés érotiques classiques sont en crise. Le leader du marché, Erotikmarkt, a déjà fermé six magasins. L'entrepreneur Patrick Stöckli pense que ce n'est qu'une question de temps avant que les sites restants ne soient également plus rentables.

Le fait que l'on puisse désormais acheter des vibromasseurs même dans les supermarchés Coop et Migros devrait accélérer la disparition des sex-shops traditionnels. La clientèle n'est plus obligée d'acheter les articles correspondants dans les agglomérations et aux sorties d'autoroute, mais les place en passant dans les paniers en ligne ou dans la voiture de livraison.

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